Accès Humanitaire

    Les activités académiques sont paralysées depuis l’avant-midi de ce mercredi 22 septembre 2021 dans les campus des universités se trouvant à Karhale, à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. A la base, une manifestation des étudiants de l’Université Officielle de Bukavu (UOB), de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) et de l’Université Catholique de Bukavu (UCB), contre la pénurie de l’eau et de l’électricité, qui s’observe actuellement dans ces sites universitaires.

    Ces derniers ont même barricadé la Route nationale N°2, tronçon Lycée Wima-Ciriri. Des véhicules quittant la Place de l’Indépendance vers Camp Tv, Ciriri et Walungu [et vice-versa] sont restés immobilisés, et d’autres contraints de rebrousser chemin.

    A l’UOB, à l’ISTM et à l’UCB, toutes les activités sont restées paralysées, des auditoires fermées, et aux alentours un arrêt total des activités commerciales.

    L’un des manifestants, rencontré sur le lieu, affirme que les étudiants ont un sérieux problème dans la desserte du courant électrique, qui n’est pas résolus malgré les nombreuses promesses de la SNEL.

    «Nous avions une convention avec la SNEL qui nous avait envoyé des correspondances disant qu’il y aurait délestage, mais le délai donné est déjà dépassé sans que cette question ne soit résolue. Nous pensions que quand le délai sera fini, nous reviendrons dans notre ancien système où le courant venait à 8h jusqu’à 10h et de 13-16h, mais jusque-là nous voyons que le délestage a exagéré. Comme moi je prépare le mémoire, plus il y a délestage, plus il y a retard dans la rédaction de mon mémoire,» explique Sulemani, étudiant en L2 EASI à l’ISTM.

    De son côté, le Porte-parole des étudiants de l’UOB fait savoir que les autorités concernées devraient agir vite, pour apporter des solutions aux revendications des étudiants qui sont victimes de la pénurie d’eau.

    «Les étudiants ont déjà fait deux mois sans eaux. Vous pouvez même voir qu’ici à l’UOB les robinets sont à sec, donc il n’y a pas d’eau ni ici, ni à l’ISTM, ni à l’UCB. Vous vous rendrez compte que les toilettes que les étudiants utilisent demandent qu’il y ait de l’eau mais des étudiants sont actuellement dans des mauvaises conditions, car ils sont obligés de quitter le site universitaire pour se débrouiller dans le quartier là où ils peuvent faire leurs besoins, c’est qui n’est pas normal. Je pense que si la situation continuait comme ça, il y aura un problème de santé, qui sera un problème communautaire,» fustige Alfred Murhesa.

    Divine Neema, Porte-Parole des étudiants de l’ISTM, fait savoir de son côté que si rien n’est fait dans les 24 heures, d’autres actions seront envisagées pour trouver la solution à leur problème.

    «Nous sommes là entrain de manifester pour deux causes, l’eau et l’électricité. Ça fait deux mois que les étudiants internes et externes n’ont pas d’eau. En ce qui concerne l’électricité aussi, ça fait aussi un mois que la situation est comme ça. Il y a des coupures intempestives du courant, et les étudiants n’en peuvent plus,» dit la Porte-Parole de l’ISTM.

    Jusqu’aux environs de 14 heures, la Police n’était pas encore intervenue pour réprimer leur manifestation, et la RN2 Lycée Wima-Ciriri est restée bloquée. Des étudiants sur place menacent de ne pas lever les barricades, jusqu’à ce qu’ils soient remis dans leurs droits.

    Abiud Olinde

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