Des habitants dont la majorité sont électeurs du groupement de Lurhala en territoire de Walungu exigent à la Commission Électorale Nationale Indépendante de publier les résultats du vote et de les affichés à l’école Primaire Lurhala où les élections se sont tenues jusqu’à 13 heures locales.
Cette demande intervient quelques jours seulement après la tenue des élections qui ont fini par des crépitements de balles et la mort d’au moins deux personnes dans ce centre de vote. Ils dénoncent par la même occasion l’insécurité dont ils sont victimes ce dernier temps, car accusés d’être auteurs de la mort de ces personnes.
Ce que demandent plusieurs de ces électeurs que nous avons rencontrés, c’est l’affichage des résultats de l’élection qui s’est tenue jusque dans la mi-journée. Ils espèrent que les incidents d’après ce temps ne vont pas affecter la totalité du scrutin dans leurs centres.
« On ne doit pas être victimes jusqu’à passer 3 jours hors de nos maisons seulement pour les erreurs électorales. Ceux qui ont tué ne sont pas les gens d’ici, il y a plusieurs personnes qui sont venues passés leur votes ici en provenance des villages lointains mais on nous attribue la tuerie de ces deux personnes dont le policier PROSPER et l’agent de la CENI Daniel Mugisho, accusé par les électeurs non connus dans le milieu d’avoir voté pour Ramazani Shadary candidat du Fcc après avoir imprimé un bulletin qui a bloqué le fonctionnement d’une machine dans un de 13 bureaux qui se trouvait au centre Lurhala 1 et 2. » Selon Cishambo Mihigo Jean-Louis, membre du bureau de vote C à l’école primaire Lurhala et enseignant à cette même école.
Un peu plus loin, c’est madame Honorate Mwa Mihigo, une quarantaine qui dit avoir été parmi les premières personnes à voter dans ce centre. Elle exige, elle aussi, de connaître le résultat de ce centre soit connu.
«Chaque cultivateur s’attend toujours à la bonne récolte. C’est ça notre situation car j’ai donné ma voix et j’ai certainement soif de savoir le résultat. On en a besoin car si on ne nous le présente pas c’est une façon de confisquer notre droit » dit-elle en Mashi, la langue locale.
Rappelons que ce drame est arrivé lorsque certains électeurs qui ont appelé le secours du technicien de la CENI, ont accusé le concerné de voter pour la deuxième fois suite à l’alerte de la machine à travers le son « a voter ». Ce soupçon est intervenu après le retrait du bulletin qui annonçait le début et la fin du vote à travers une machine à voter ?
C’est alors que l’incompréhension s’est invitée causant ainsi la mort d’un policier, l’agent de la CENI incriminé et d’une autre personne sur le lieu, selon les ressortissants de Lurhala.
Janvier Barhahiga de retour de Lurhala