Accès Humanitaire

    Médecins Sans Frontières (MSF) dénonce une spirale de violences contre les populations civiles et particulièrement les violences sexuelles dans le territoire de Salamabila en province du Maniema (Est de la République Démocratique du Congo).

    L’organisation le dit dans un communiqué de presse de ce jeudi 19 novembre et parvenu à Laprunellerdc.info.

    Pour illustrer cela, MSF note que dans la nuit du 11 novembre, deux civils blessés par balle ont été pris en charge dans des centres de santé appuyés par MSF dans la zone de santé de Salamabila, dans la province de Maniema. Une troisième personne, blessée par arme blanche, a été reçue le lendemain matin, ainsi que des personnes survivantes de violences sexuelles. Récurrentes, ces violences ont de lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des populations civiles qu’elles affectent, s’inquiète l’organisation.

    Lire aussi: Maniema: la situation sécuritaire de Salamabila demeure préoccupante (Société Civile)

    Un nouvel incident contre la communauté de Salamabila qui est venu s’ajouter à la spirale de violences qui affectent en premier lieu les populations civiles.

    « Le nombre élevé d’incidents de violence sexuelle est particulièrement alarmant. Présente à Salamabila depuis 2018, MSF a pris en charge près d’un millier de personnes survivantes en 2020. La prévalence de ces violences sexuelles par des hommes armés est une préoccupation majeure dans cette région, tant pour la population que pour le personnel soignant, en charge de leur rétablissement physique et psychologique. Les violences sexuelles peuvent conduire à la stigmatisation et l’exclusion des personnes ayant survécu. Quelle que soit l’issue juridique de chacun de ces incidents déplorables, tout doit être mis en œuvre pour que cela cesse » insiste l’organisation.

    Pour expliquer la gravité de cette situation, MSF dit avoir pris en charge de Juillet à septembre  dans cette partie du Maniema, 469 cas de violences sexuelles.  Un minimum de 5 cas par jour.

    Lire aussi: RDC: 6.140 cas de violences sexuelles rapportés au Sud-Kivu et Maniema entre janvier et septembre 2020

    Organisation humanitaire médicale qui observe cette situation au quotidien, Médecins Sans Frontières déplore un tel niveau de violence et appelle les acteurs armés à cesser les agressions contre des populations innocentes.

    « MSF demande aux acteurs armés actifs dans cette zone de ne pas mettre la vie des populations civiles en danger et à agir dans le cadre du droit international humanitaire. Les civils doivent, avant tout, être protégés de tout type d’abus et de maltraitance. MSF invite tous les acteurs humanitaires spécialisés dans les questions de protection des populations à se mobiliser et renforcer les services à offrir à des communautés trop longtemps négligées », appelle le communiqué.

    Jean-Luc M.

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