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    Au total 12 personnes ont été condamnées à des peines de prison allant de deux à dix ans pour viol sur enfants ce mercredi 6 octobre 2021 dans la cité minière de Misisi en territoire de Fizi au Sud-Kivu. D’autres personnes ont été acquittées.

    C’est ce qu’a décidé le Tribunal de Grande Instance d’Uvira siégeant en matière répressive au premier degré en chambres foraines à Misisi depuis le 1er octobre dernier.

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    Ces viols avaient été essentiellement commis sur des enfants âgés de 3 à 12 ans.

    Selon les informations parvenues à LaPrunelleRDC.Info, 12 condamnations ont été prononcées et trois acquittements sur ces civils dans cette zone minière où plusieurs cas de viols se commettent régulièrement.

    Le Tribunal a également prononcé le paiement des amendes qui vont de 400.000 à un million de francs congolais.

    La constitution des parties civiles a été déclarée recevable et fondée. Les dommages et intérêts s’évaluent entre 2500 et 5000 dollars américains.

    Il faut dire que ces audiences foraines se tenaient avec l’appui du Consortium d’organisation. C’est notamment Sarcaf, Héritiers de la Justice et la Fondation Panzi sous le financement du Fonds Social de la RDC.

    Une leçon, selon les parties civiles

    Pour Christian Mwanza, avocat au Barreau du Sud-Kivu, Chargé du volet juridique du Consortium, avocat consultant, Chargé de Programme Aide légale, Protection et Recherche chez « Héritiers de la Justice », cela est un signal fort à ceux qui pensent s’adonner aux actes de viol en toute impunité.

    « Nous sommes satisfaits parce que c’est un pas vers la lutte contre l’impunité des cas de violences basées sur le genre. Misisi c’est dans la zone de santé de Kimbi. Misisi c’est une zone minière aurifère ù les gens se permettent de commettre des actes de viol en toute impunité. Et ce qui est aberrant est que les viols se font sur des enfants de 3 à 12 ans et ils pensent qu’on ne peut pas mettre la main sur les gens qui ont de l’argent. Cela a été une leçon pédagogique. Nous sommes joyeux et nous pensons que si cela se poursuit, les gens vont s’interdire de violer et il y aura une prise de conscience », explique Me Christian Mwanza.

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    Notons enfin que les audiences étaient publiques. Les survivantes avaient bénéficié de toutes les mesures de protection comme dans plusieurs procès sur les viols. Elles étaient voilées. Le Tribunal n’hésitait également pas à décréter un huis-clos en cas de risque d’incident.

    Jean-Luc M.

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