La nouvelle société civile congolaise décrète sur l’étendue du territoire d’Uvira, une journée Ville morte le lundi 4 février 2019 pour protester contre l’insécurité et les violations des droits de l’homme.
Dans un communiqué publié ce jeudi 31 Janvier 2019 dans la matinée, le porte-parole de la Nouvelle Société Civile, révèle qu’il sera question de protester contre le récent meurtre de 3 militaires FARDC dans la région, la mort de l’un des chefs d’avenue arrêté puis retrouvé dans une morgue, etc.
« Nous demandons à toute la population d’observer une journée ville morte ce lundi 4 février pour protester contre le meurtre de 3 militaires au quartier Kakombe en pleine ville par des hommes armés non identifiés (l’issue de l’enquête doit nous être fournie), la mort de l’un de 3 chefs d’avenue dont le corps a été retrouvé à la morgue pourtant interpellés avec ses 2 collègues pour raison d’enquête. Les deux autres sont restés introuvables au cachot du bureau 2. Le corps de papa Yoeli ne sera pas enterré sans qu’on nous dise de quoi est-il mort.. Nous demandons aux jeunes d’être sur la route ce jour pour barrer la route à tous les récalcitrants», appelle André Byadunia.
André Byadunia explique que le chef d’avenue Yoeli Kirindi est décédé à la suite des tortures lui infligées par des militaires FARDC après son interpellation, quelques heures seulement après le meurtre de ces 3 militaires. « Il a été retrouvé avec des signes de torture sur tout son corps » dit-il.
Aux Forces armées de la RDC, on rejette ces accusations de torture. Un officier à Uvira dit attendre les conclusions de l’enquête.
Pour rappel, trois militaires de Forces armées de la RDC (FARDC) ont été tués par des inconnus sur avenue Kavuye dans le quartier Kakombe dans la cité d’Uvira au Sud du Sud-Kivu vers 18 heures de la soirée du jeudi 24 janvier 2019. La 33ième région militaire basée à Bukavu avait alors accusé des éléments Maïmaï. Dans la foulée, quelques personnes avaient été arrêtées pour raison d’enquête.