Accès Humanitaire

    Un homme accusé de sorcellerie a été lapidé par des habitants de Luvungi, le soir de ce mardi 2 février 2021, dans le groupement Itara en territoire d’Uvira au Sud-Kivu.

    Selon APEVOV, un structure locale de défense des droits de l’homme, la victime, octogénaire, était un habitant du quartier Itara à Luvungi.

    Celui-ci a été tué par des habitants, qui l’ont accusé d’être à la base de la mort d’une fille de 18 ans, décédée il y a peu.

    Les cas de justice populaire s’intensifient contre des personnes accusées de sorcellerie, alors que la législation actuelle ne reconnait pas l’infraction de la sorcellerie.

    Bien au contraire, l’article 78 du Code Pénal parle de l’accusation de la Sorcellerie qui constitue une infraction si une personne est accusée sans fondement; si cette accusation est basée uniquement sur des croyances superstitieuses; et si cette accusation a poussé certaines personnes à commettre une infraction contre l’accusé.

    L’article 160 de la loi n°09/001 portant sur la protection de l’enfant, stipule aussi qu’ « en cas d’accusation de sorcellerie à l’égard d’un enfant; l’auteur est puni d’un à trois ans de servitude pénale principale et d’une amende de 200.000 à un million de francs congolais.

    Pour les cas les plus récents, une femme, épouse et mère de 7 enfants, soupçonnée d’être une sorcière; a été brûlée vive par des habitants en colère en territoire d’Idjwi, le dimanche 31 janvier dernier. Une autre également accusée de sorcellerie a été abattue par balle le lundi 18 janvier 2021 en territoire d’Uvira.

    Mais des enquêtes annoncées presque chaque fois, tardent toujours à identifier les personnes à la base de ces actes de justice populaire, dont sont très souvent victimes des innocents.

    Museza Cikuru

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