La Nouvelle Société Civile (NSCC) de l’axe Sud-Sud de la province du Sud-Kivu exige au gouvernement Congolais des explications claires sur les affrontements entre les rebelles Burundais sur le sol Congolais dans le territoire d’Uvira. C’était au cours d’une interview accordée à la rédaction de Laprunellerdc.info ce 22 Janvier 2019.
« Le gouvernement doit nous dire clairement ce que ces gens sont venus faire. Ils ont quitté leur pays pays pour venir s’affronter dans un autre pays. Le gouvernement doit nous dire clairement s’il y a des arrangements entre le Burundi et la RDC. Nous sommes une population et nous avons le même sang comme ces autorités-là. Il doit nous dire de quelle guerre il s’agit. Dans le cas contraire, nous sommes en train de nous organiser pour faire quelque chose de pression pour que le gouvernement réagisse » se plaint André Byadunia, le porte-parole de la NSCC et président de la jeunesse territoriale d’Uvira.
Il révèle également que les militaires des Forces Armées de la RDC (FARDC) ne réagissent pas aux attaques des forces négatives sur le territoire congolais.
« Moi je pense qu’il n y a pas des Forces armées à Uvira parce que depuis que la population est entrain de fuir le village, les Fardc ne sont pas intervenues. Aucun mouvement de leur part pour traquer les deux groupes armés. C’est la population qui en pâtit. Les écoles n’ouvrent plus leurs portes. Nos militaires sont seulement cantonnés juste à 15km de Sange au village qu’on appelle Kahundu » s’indigne André Byadunia.
Pour cette structure citoyenne, la situation est relativement calme mais la population est toujours en fuite vers les villages voisins après les derniers affrontements de dimanche dernier à Mulenge.
« La situation à Mulenge est calme aujourd’hui mais ces belligérants sont encore en train de se regarder en face parce que les FNL ont replié vers Kilyama tandis que la milice pro-gouvernementale Burundaise est encore à Mulenge juste au niveau de l’Eglise Catholique. Jusqu’hier, on a eu le bilan d’un mort du côté de la milice pros-gouvernement du Burundais et un blessé mais aussi on a eu 3 morts du cote FNL, et parmi le trois, il y a un Maïmaï du groupe du armé local Kihebe mais la population n’est pas encore retournée dans le village » alerte la société civile.
La société civile précise que la population vit avec la peur au ventre et elle reste du coup en déplacement.
« Le déplacement est massif parce que la population ne pouvait pas supporter ces crépitements des balles et reste dans les villages où elle s’est déplacée vers des villages voisins notamment Kantala, Mugune et autres village vers le groupement de Lulingu. Lors des affrontements de la semaine passée, la population commençait à regagner le village et lorsqu’il y a eu affrontements le dimanche, la population a vidé le village » rappelle –t-il.
Pour rappel, des violents combats ont repris le dimanche 20 janvier 2019 dans le village de Mulenge groupement de Kigoma, chefferie de Bafuliru à plus de 40 Km à pieds de la cité de Sange vers les moyens plateaux en territoire d’Uvira dans le Sud de la province du Sud-Kivu.
Selon le président de la jeunesse territoriale d’Uvira et porte-parole de la Nouvelle Société Civile Congolaise axée Sud-Sud, André Byadunia, les affrontements ont débuté vers 7 heures et opposaient la milice Imbonerakure venant du Burundi et une autre milice Burundaise nommée Red Tabara greffés à un groupe Maïmaï dénommé « Kihebe ».
Ces affrontements arrivent après ceux du 15 janvier qui avaient fait selon la Société Civile 17 morts côté red Tabara, 2 civils dont un homme et une dame blessés par balles, 3 blessés graves côté milice pro-gouvernementale et la mort d’un officier