Les habitants de Katogota en groupement d’Itara/ Luvungi en territoire d’Uvira ont commémoré ce mardi 14 mai, le 19ème anniversaire du massacre de plus de 350 personnes innocemment tuées le 14 mai 2000. Une œuvre des éléments du Mouvement politico-militaire, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).
Les cérémonies ont été précédées par une prière à la rivière Ruzizi où avaient été jetés certains corps des victimes, avant d’inaugurer le monument en mémoire des victimes. Aussi, une messe de requiem a été dite à l’église catholique de la place où ont pris part les habitants de Katogota, toutes les confessions religieuses confondues.
Dans son homélie, le père Musafiri Joseph curé de la paroisse Sainte famille de Luvungi appelle les habitants de Katogota au pardon et l’amour pour une paix durable.
Pendant ce temps, Eric Muvomo chef du village de Katogota plaide pour l’indemnisation des victimes et la reconnaissance de cette circonstance parmi les massacres qui ont eu lieu en République Démocratique du Congo.
Pour rappel, les travaux de construction du monument en mémoire des victimes du massacre de Katogota, par le chef de village avait eu lieu le samedi 13avril avec le soutien de la paroisse catholique de Luvungi. C’était donc un mois avant la commémoration du 19ème anniversaire de la mort de plus de 350 personnes tuées le 14 mai 2000.
Ce monument, est construit en mémoire de plus de 350 victimes tuées le 14mai 2000 dans ce village de Katogota, parmi lesquelles des réfugiés Burundais qui vivent dans ce village depuis 1993.
«Nous avons lancé la construction du monument en mémoire de ce qui nous est arrivé le 14 mai 2000, parce qu’ailleurs où il y a eu du massacre on a érigé des monuments mais ici chez-nous, pas encore! C’est suite à cela que l’église catholique en collaboration avec la communauté de Katogota ont opté pour la construction de cet édifice en mémoire de ce massacre du 14 mai 2000», avait fait savoir Mibanda Shingire membre du comité organisateur.
En rappel, ce massacre a eu lieu le 14 mai 2000 après l’assassinat d’un officier militaire du RCD/Goma par des hommes armés non identifiés à 3 Km de ce village quand celui-ci revenait du village voisin de Lubarika.

Ses collègues rebelles s’étaient vengés en tirant des balles et usant des armes blanches et plus de 350 personnes y ont perdu la vie.