La situation des droits humains et de la protection des civils restent jusqu’ici très préoccupante surtout dans les hauts et moyens plateaux de la région, de Fizi, d’Uvira et de Mwenga au Sud-Kivu en RD Congo où plusieurs cas des violations et abus des droits humains ( assassinats ciblés, les kidnapping ou enlèvements, vols des bétails, vols à mains armées, coupeurs de routes, viols et violences sexuelles, les Tortures, les affrontements entre les groupes armés locaux, les déplacements forcés de la population civile, les tracasseries policières et militaires, les érections des barrières illégales et payantes) dont les forces de sécurité et les groupes armés locaux et étrangers seraient jusqu’ici pointés du doigt.
Les groupes armés locaux et étrangers d’un côté les Maïmaï et leurs alliés et de l’autre côté le Gumino et les Twiraneho et leurs alliés sont devenus plus actifs dans cette région des moyens et hauts plateaux.
Pour ce troisième trimestre de l’ année 2019, le Réseau Local de Protection de Civils (RLPC) qui a ses points focaux dans ces trois entités respectives de Fizi, de Mwenga et d’Uvira au Sud-Kivu à l’Est de la RDCongo ont rendu public un rapport de monitoring sur les violations et abus des droits humains dont les civils restent jusqu’ici les victimes et les présumés auteurs seraient toujours les groupes locaux et étrangers et certains services de sécurité de l’Etat qui sèment la désolation à l’endroit de la population civile de cette région.
Dans la région d’Uvira (Ville et territoire), le RLPC a répertorié au moins 6 personnes lâchement assassinées pendant les trois mois
C’est entre autre dans la commune de Kalundu, quartier Songo, à Rupango, village environnant la localité de Katogota en groupement d’Itara dans la collectivité chefferie de Bafuliru territoire, sur l’avenue Likasi en quartier Kakombe ville d’Uvira, au quartier Rombe 1 en commune de Mulongwe en ville d’Uvira, dans le quartier Musenyi à Sange dans la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira, à Rubarika en collectivité chefferie de Bafuliru territoire d’Uvira ou encore le dernier assassinat du Docteur Manenga Dieudonné à son domicile dans le quartier Kilibula en commune de Kalundu en ville d’Uvira.
Dans la région de Fizi, le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC) a répertorié 4 assassinats dans la région de Fizi et Baraka.
Des assassinats survenus à Karamba (dans la localité de Kwalumona, groupement Babwari collectivité secteur de Mutambala en territoire de Fizi au Sud-Kivu à l’Est de la RD Congo), au niveau de la rivière Lwelela quand la victime quittait Madegu vers son village Kirumba, à Lusenda en groupement Balala Nord collectivité secteur Tanganyika territoire de Fizi, ou encore à Kichula en collectivité secteur Mutambala territoire de Fizi.
Dans le secteur d’Itombwe dans le territoire de Mwenga, le RLPC rapporte qu’ en date du 28 Aout 2019 vers la matinée, trois hommes de village Bukunji quittaient Kipupu vers Mikenge et seraient tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés qui auraient tiré à bout portant sur eux. L’un parmi eux a succombé sur place et deux autres auraient été grièvement blessés.
Des recommandations
L’organisation demande au gouvernement de la RDC et ses partenaires de la MONUSCO d’assumer leurs responsabilités et de garantir la sécurité, la tranquillité et paix durable dans les régions sous leurs contrôles.
A l’Etat, l’association recommande de restaurer l’autorité de l’Etat pour mettre un terme à ces hostilités et mettre fin au phénomène groupes armés locaux et étrangers actifs dans cette région, de poursuivre en justice les coupables qui complotent avec ces groupes armés locaux et étrangers en vue de déstabiliser la région, de désarmer tous les groupes armés locaux et de rapatrier par force les groupes armés étrangers sans condition.
Aux politiciens congolais, de se désolidariser des groupes armés locaux et étrangers qui sèment la désolation auprès de la population civile pour que la paix règne dans cette région
A La Monusco et autres partenaires, de jouer pleinement son rôle de la protection des civils et leurs biens au regard de la résolution 2463 en cour, d’accompagner les organisations membres de la société civile pour assoir leurs actions sur le terrain ;
Aux organisations de la société civile, de multiplier les sensibilisations sur la protection des civiles, les droits humains, la lutter contre l’impunité et la cohésion sociale entre les communautés.
Aux groupes armés, d’enterrer la hache de guerre et cesser les hostilités afin de privilégier la paix durable, la cohésion sociale entre les communautés et l’attente intercommunautaire, de respecter les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs au droit international humanitaire et aux droits de l’homme.
Jean-Luc M.