Accès Humanitaire

    L’Association contre le mal et pour l’encadrement de la jeunesse (ACMEJ) s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire dans les moyens plateaux de Lemera. Cette situation est entretenue, selon ACMEJ par des groupes armés tant nationaux qu’étrangers.

    A en croire une dépêche de cette organisation de défense des droits humains parvenue à Laprunellerdc.info, des habitants des moyens et hauts plateaux de Lemera, dans la Plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu, vivent désormais dans une situation désastreuse et sans espoir d’être libérés. 

    « Dans les moyens plateaux de Lemera, la situation est encore très tendue, avec toute espèce de groupes armés nationaux et étrangers qui font la libre circulation sans aucune inquiétude. » écrit ACMEJ

    L’organisation fait savoir que, arriver à Lemera, est devenu un cauchemar pour autant que tous chemins qui mène vers ce village sont occupés par des groupes armés maï maï, qui y font la loi et sèment la terreur.

    « Actuellement aussi, le groupe armé étranger du CNRD, composé des Burundais et Rwandais, commence à descendre des hauts plateaux de Lemera et à opérer dans les villages des moyens plateaux de Lemera. C’est comme une armée d’un autre Pays : ils se déplacent avec des armes lourdes bonnement partout là ils veulent. Cela cause une forte inquiétude supplémentaire dans les habitants civils du milieu. Il est donc difficile pour le moment d’arriver à Lemera, par crainte d’être enlevés par ces groupes armés » explique-t-il.

    ACMEJ alerte plus sur la situation inquiétante des leaders locaux et les défenseurs des droits humains qui sont les premières cibles de ces groupes armés. Il appelle les FARDC à vite envisager comment lancer des opérations dans cette partie de la province pour mettre hors d’état de nuire.

    « Les leaders locaux et défenseurs de droits humains sont visés : si ces groupes armés sont informés que quelqu’un est un défenseur des droits humains ou un leader, s’il tombe dans leur filet, il n’a plus de chance de vivre. Cette situation cause la terreur dans les défenseurs de droits humains et leaders locaux » craint

    Signalons que dimanche 14 juin dernier, vers 10 heures, dans les escarpements de Nakandogo/Lemera, des personnes civiles qui se rendaient à Lemera sont tombées dans l’embuscade d’hommes armés apparentés aux combattants maï-maï. Ces assaillants ont pris quatre personnes civiles et les ont emportées dans la brousse.

    Jean-Luc M.

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