L’Association Contre le Mal pour l’Encadrement de la Jeunesse (ACMEJ), se dit consternée par la situation des défenseurs des droits de l’homme dans les hauts plateaux de Lemera en territoire d’Uvira, suite à des multiples attaques qu’ils subissent de la part des groupes armés dans cette entité.
Cette association cite comme exemple le cas de monsieur Makelele Bwanga, un défenseur des droits humains qui est actuellement sous menace des éléments Mai-Mai, qui l’accusent d’avoir orienté les agents de l’ordre pour l’arrestation du commandant Maï-Maï Lajoie Seba.
Dans sa déclaration, ACMEJ indique que Makelele est déjà forcé à vivre en clandestinité, car il a été plusieurs fois poursuivi par ces miliciens qui menacent de le tuer.
« En date du 15 Août 2019 à Kibungu/Lemera, les Maï-Maï de Buhirwa étaient venus le chercher là où il encadrait les enfants dans des cours de rattrapage mais il avait été sauvé par son collègue de service. Encore dans la nuit du 27 au 28 mai 2019, Mr Makelele Bwanga avait été enlevé à Langala, à son domicile par des éléments de ces Maï-Maï, mais la victime les a échappés pendant la nuit. Comme cela ne suffisait pas, cinq combattants Maïmaï sont allés à nouveau le chercher à Katyaza/Langala le 25 Août 2019. L’ayant raté, ils ont tué son oncle en lui tirant de balles d’arme à feu et il est mort sur place » explique cette déclaration.
Cette association plaide pour l’intervention des autorités différents niveaux, mais aussi des organisations de défense de droits de l’homme, afin que ce phénomène de chasse contre les activistes des droits humains puisse cesser dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Museza Cikuru