Les réactions ne cessent de pleuvoir pour évaluer l’an 1 de Claude Nyamugabo à la tête de la province du SUd-Kivu. Alors que lui, estime que les choses sont entrain de s’améliorer dans le bon sens, plusieurs acteurs sociaux ou politiques pensent le contraire.
Du coté des acteurs des droits Humains, on affirme que le bilan du gouverneur Nyamugabo est très chaotique dans presque tous les secteurs et domaines d’intervention. C’est par exemple Dans le secteur de la justice en province, où l’Asbl SOS IJM parle d’un caractère de régression dans lequel le gouverneur et tout son gouvernement ont brillé en supprimant le ministère de la justice et des Droits Humains.
Justin Bahirwe coordonnateur de l’Asbl IJM affirme que ce bilan est très négatif et que le gouverneur devra tout faire le reconstituer.
« Je me rend compte que c’est un bilan qui est vraiment chaotique par ce que le gouverneur de province a brillé par la régression alors que le principe de non régression tel que consacré par les Nations Unies voudrait que lorsqu’on a déjà fait des avancées dans un domaine quelconque en matière de la mise en œuvre des droits spécifiques qu’on ne puisse pas régresser. Et je commence par citer la suppression du ministère provincial de la justice et des Droits Humains. Le ministère qui avait dans ses attributions la justice et les droits Humains qui a été supprimé et ignorer complètement par un gouverneur de province qui est de surcroit un avocat, ça c’est une régression inacceptable en ce moment où la RDC siège au conseil de droit de l’homme mais aussi elle sera évaluée en février 2019 pour la 3ème fois au niveau de l’Examen périodique universel »confie Justin Bahirwe.
Abordant la question des conditions des maisons carcérales dans la province, Justin Bahirwe laisse entendre que rien ne va dans ce secteur où les prisonniers sont abandonnés à leur triste sort et les maisons d’incarcération sont non entretenues, citant à titre d’exemple la prison de Kabare.
« j’aborde la question des prisonniers et on prend à juste titre d’échantillon des prisonniers de la prison de Kabare où même si on ouvrait la porte de cette maison actuellement je suis presque convaincu que les passionnés qui y sont n’ont pas de force pour fouir, ils sont presque des moribonds. Et le rapport qui était publié récemment démontre clairement qu’au cours des Dix mois du mandat du gouverneur de province, on a perdu 10 prisonniers, qui fait en moyenne un prisonnier mort par faim ou par manque des soins de santé par mois » regrette Justin Bahirwe.
Justin Bahirwe parle également de l’opération « Tujikinge» et salue quelques efforts fournis par Claude Nyamugabo avec notamment l’organisation des audiences foraines dans certaines places publiques pour juger les présumés auteurs des infractions qu’on a constaté partout en province. Il note par ailleurs que cette opération est loin de répondre correctement aux attentes des citoyens par rapport à la sécurité ; notamment avec la résurgence du phénomène corps sans vie dans la ville de Bukavu