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    Le Communiqué du Gouverneur de province du Sud-Kivu accordant 72 heures aux opérateurs miniers étrangers pour présenter leurs titres miniers est considéré comme de la « poudre aux yeux pour distraire la population de Mwenga» par le Comité d’Actions pour le Développement Intégral de Mwenga (CADIM).

    Cette organisation réagit ainsi après le communiqué du Gouverneur Théo Ngwabidje accordant 72 heures aux exploitants miniers étrangers actifs à Mwenga de venir présenter leurs titres miniers.

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    « C’est de la poudre aux yeux pour distraire une fois de plus la population de Mwenga et ainsi la détourner du vrai débat », dit Me Héritier Mukamba Mwenemwenyi, Coordonnateur national de l’organisation.

    Le coordonnateur de CADIM rappelle que c’est depuis 2018 que les sociétés chinoises exploitent illicitement l’Or dans le territoire de Mwenga. En plus, insiste-t-il, les organisations de la Société civile et les populations locales ont toujours dénoncé cette exploitation.

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    « Le nombre des Sociétés est passé de 5 en 2019 à plus de 10 Sociétés en 2021. Il vous souviendra aussi qu’en 2020, le Vice- Gouverneur a signé un arrêté suspendant les activités de toutes ces sociétés à Mwenga mais la suspension a malheureusement été levée par le Gouverneur de province quelques mois après », rappelle Héritier Mukamba.

    Pour Héritier Mukamba, les vrais débats doivent tourner autour des questions telles que :

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    1. A qui profite ces désordres qu’on observe dans le secteur minier dans le territoire de Mwenga ?
    2. Pourquoi les services étatiques préfèrent protéger des exploitants clandestins au lieu de faire respecter le code minier ?
    3. Comment les chinois ont pu quitter la Chine sans passeport ni visa et se retrouver en territoire de Mwenga avec toutes sortes des machines sans être inquiétés?

    « Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a l’obligation de répondre à ces genres des questions s’il n’a rien à protégé dans cette affaire. Il est inadmissible que la population continue à être abandonnée par les gens qui ont reçu mandat pour la protéger. Aujourd’hui notre population est abandonnée à elle-même et livrée à l’exploitation par les étrangers comme au temps de la colonisation. Il est temps que cette situation change. C’est cela aussi le sens du « peuple d’abord » et de « gouverner autrement ».

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    Des recommandations de CADIM

    L’organisation CADIM fait des propositions pour mettre fin à la situation de l’exploitation illicite de l’Or dans le territoire de Mwenga.

    1. Que les questions de fond soient abordées pour établir les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire et que les coupables et leurs complices puissent être punis conformément aux lois de la République.
    2. Que toutes les populations victimes des actes de ces sociétés soient identifiées et remises dans leurs droits conformément au code minier.
    3. La démilitarisation de l’exploitation minière en Territoire de Mwenga.
    4. Les discussions des cahiers des charges entre les sociétés légalement constituées et les populations locales.

     Jean-Luc M.
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    Un commentaire

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