La société civile de Kipupu était en face de la délégation venue de Bukavu pour s’en quérir de la situation qui prévaut dans cette zone, deux semaines après les tueries survenues dans ce village du secteur d’Itombwe.
Devant ces officiels composés des députés et ministres provinciaux, de la MONUSCO ainsi que des membres de la Société Civile provinciale, le président de la société civile a parlé de 205 personnes portées disparues en plus de 15 morts, des villages incendiés, des biens pillés ainsi que des femmes violées.
Selon Jean Abakwa, président de la Société Civile locale, la coalition des groupes armés Gumino, Twirwaneho conduite par le colonel déserteur Makanika ont investi les villages de Kipupu, Kalinga, Kisese, Kalulu et l’Avenue Muhabu aux environs de 5 heures du matin et ont simultanément brulés ces derniers. Le village de Kipupu a été abandonné par la MONUSCO il y a six mois et les FARDC il y a seulement 3 semaines.
« La coalition des groupes armés conduite par Makanika a attaqué le jeudi 16 juillet 2020 à 5 heures du matin et brûle simultanément les villages Kipupu, Kalinga, Kisese, Kalulu et l’Avenue Muhabu abandonné par la MONUSCO il y a six mois et les FARDC 3 semaines pour des raisons non encore élucidées. Le bilan fait état de 8 personnes tuées par balles, et ou par machettes. 7 personnes mortes calcinées dans des maisons brûlées dans différents villages. 11 personnes blessées dont un enfant. 205 personnes portées disparues, plusieurs femmes violées. Le centre de santé Kipupu entièrement pillées 350,120 chèvres, 115 moutons, poules, argent et plusieurs biens emportés, 16 villages désertes de leurs habitants, craignant les atrocités » déclare-t-il.
Par ailleurs, la population d’Itombwe à travers la Société Civile a dit condamner ce retrait intentionnel des FARDC et de la MONUSCO. Leur non intervention même une semaine après ces massacres et pourtant basé à Mikenge 16 kilomètres seulement du lieu du carnage.
En outre, la Société Civile indique que l’insoumission à l’autorité coutumière légalement établie, la débaptisation des villages, collines, rivières et montagnes aux noms rwandais, création anarchiques des entités coutumières à l’intérieur de celles légalement établies afin d’occuper les terres. Les assassinats collectifs de certains chefs coutumiers, et leaders d’opinion afin de falsifier l’histoire avec le mensonge, en détruisant les archives des bureaux administratifs,……explique Jean de la Société Civile locale.
Elle demande donc au gouvernement ainsi qu’à la communauté internationale, chacun en ce qui le concerne, d’installer un bataillon organique FARDCà Kipupu, chef lieu du secteur, afin d’assurer notre sécurité et le retour sans crainte des populations dans leur villages respectifs. L’assistance humanitaire et l’équipement du centre de santé de Kipupu.
Jean-Luc M.