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    Le mouvement citoyen Filimbi en République Démocratique du Congo dit être consterné par les massacres survenus à Kipupu chef-lieu du secteur d’Itombwe, territoire de Mwenga la nuit du 16 au 17 juillet dernier en province du Sud-Kivu.

    Dans un communiqué de presse rendu public en début du week-end, cette structure citoyenne fait savoir que « Le Congo nous appartient à tous » et il est impossible que les paisibles citoyens puissent être sauvagement abattus et que cette puisse passer inaperçus ou sous silence des autorités provinciales que nationales.

    Le mouvement citoyen Filimbi indique qu’à ce jour une vingtaine de corps ont été retrouvés et plus de 200 personnes sont portées disparues. Il précise que lors de ces massacres, certaines victimes auraient été décapitées à la machette et des femmes violées avant leur exécution.

    « Les auteurs de ces crimes odieux seraient des éléments de la coalition des milices armées Ngumino, Twirwaneho et Red Ntabara qui agiraient sous la coordination du colonel déserteur des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), et ex commandant second en charge des Opérations et Renseignements à Walikale dans la province du Nord-Kivu, Michel Rukunda dit Makanika », indique ce communiqué.

    Il renseigne que ces rebelles auraient agi en représailles à des affrontements, contre les autres milices locales, dans le village de Kalingi au cours desquels ils auraient perdu plusieurs combattants.

    Le mouvement citoyen Filimbi se pose mille et une questions sur le silence des autorités au vu de ce massacre qui a couté la vie de plus de 200 personnes.

    « Que se passe-t-il dans cette partie du pays ? Qu’est-ce qui justifient ce silence et cette indifférence de tous : autorités nationales, Mission d’Observation des Nations Unies au Congo (MONUSCO), dont une base se trouve à une dizaine de kilomètres du lieu des massacres, presse nationale et internationale, leaders d’opinion, etc. », se questionne Filimbi.

    Il rappelle que c’est depuis le début de l’année 2019, qu’il a été constaté une recrudescence des violences dans le territoire de Fizi, plus précisément à Minembwe et ses environs, entre, d’une part, les milices armées proches de la communauté « Banyamulenge » (Ngumino, Twirwaneho, etc.), accusées de bénéficier d’un soutien militaire de l’armée rwandaise, et d’autre part, celles proches de la communauté majoritaire « Babemba » (Yakutumba, Ebwela, etc..).

    Toutefois, Le mouvement citoyen Filimbi condamne avec la plus grande énergie les actes de violences commis, tout en transmettant les sincères condoléances aux familles victimes.

    Joël Mugisho

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