Accès Humanitaire

    Au moins 56 personnes dont 16 enfants, ont été tuées par des miliciens CODECO la nuit de mardi à ce mercredi 2 février 2022 au site de déplacés de Plaine Savo, situé dans la localité de Bule, en territoire de Djugu en Ituri. 40 autres personnes ont été blessées, dont 19 sont en situation critique.

    Dans une déclaration rendue publique ce mercredi à Kinshasa, les députés et sénateurs de l’Ituri qui disent condamner cette nouvelle tuerie, demandent à l’ONU de classer les CODECO parmi les organisations terroristes dans le monde.

    «Consternés , effondrés et même révoltés, les Parlementaires Elus de la province de l’Ituri sont préoccupés par la situation qui a prévalue la nuit du 1er au 2 Février 2022 dans le territoire de Djugu, Secteur des Bahema et très précisément dans le camp des déplacés de Bule où les informations à notre possession font état d’un bilan humain très lourd de la suite de l’incursion nuitamment des éléments de la milice CODECO dans le dit site où plus de 50 personnes lâchement massacrées et plus de 40 autres blessées dont hommes, femmes et enfants confondus. Demandons à l’ONU, le classement de la milice CODECO sur la liste noire au même titre que les autres organisations terroristes à travers le monde,» déclarent-ils.

    Ces derniers estiment que le Premier ministre et autres membres de son gouvernement devraient se rendre sur le lieu du drame, pour réconforter les familles éplorées.  

    Selon les élus de l’Ituri, les camps des déplacés sont des lieux censés être sous haute protection, conformément aux principes de droit international humanitaire ;

    «Nous ,élus légitimes de cette population abandonnée, sinistrée, vulnérable, exposée et vouée à la disparition systématique depuis un certain moment, dénonçons avec dernière énergie cette nième attaque que nous qualifions d’ignoble, macabre, de génocide et de crime contre l’humanité dans notre province. En conséquence, tout en prenant l’opinion nationale et internationale en témoins ; nous présentons notre déception sur la légèreté avec laquelle la question de la sécurité est gérée en Ituri par le Gouvernement Central et la Communauté internationale. Exigeons avec insistance l’ouverture immédiate d’une enquête sérieuse et indépendante pour établir la vérité sur les Circonstances qui ont facilité ces massacres de la population civile dans le Camp des déplacés et établir les responsabilités,» demandent ces députés et sénateurs.

    Le Gouvernement a également condamné cette attaque meurtrière menée par des « terroristes » de la CODECO, et qu’il qualifie de crime contre l’humanité.

    «Le Gouvernement condamne fermement l’incursion meurtrière du site des déplacés situé à Savo (Djugu, Ituri) dans la nuit du 1 au 2/02/2022 par des terroristes CODECO. La vie d’une cinquantaine de nos compatriotes a été fauchée lors de cette attaque stoppée par les FARDC. Le Gouvernement provincial de l’Ituri a été instruit d’assurer la prise en charge de frais d’inhumation et des obsèques dignes pendant que tous blessés bénéficient des soins médicaux appropriés. Le Gouvernement présente ses condoléances aux familles éprouvées à la suite de ce massacre, crime contre l’humanité. Il rassure le peuple de la détermination, sans faille de notre Armée à imposer la paix, rétablir la sécurité et l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays,» a écrit le Ministre de la Communication, sur Twitter.

    Plusieurs personnalités et organisations de défense des droits humains ont condamné ce nouveau massacre des civils en Ituri. Plusieurs d’entre eux demandent au Gouvernement de mettre en place des nouvelles stratégies, -l’état de siège ayant montré ses limites-, afin de mettre fin à l’activisme des groupes armés dans la zone.

    Museza Cikuru

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