Une tension est perceptible depuis la matinée de ce vendredi 17 juin 2022 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ceci, après le meurtre d’un militaire congolais, tué par des policiers rwandais commis à la frontière dite Petite Barrière.
D’après des sources sur place, le militaire tué aurait ouvert le feu sur 2 policiers rwandais. Ces derniers ont été blessés. Ce qui aurait fait que leurs collègues ripostent, mettant fin à la vie de ce militaire.
Les causes ayant conduit à ces meurtres ne sont pas encore élucidées. D’autres sources affirment que cet élément FARDC en provenance du front à Rutshuru voulait traverser la frontière.
Après une dispute avec certains éléments de la police rwandaise, il aurait tiré plusieurs balles avant d’être abattu. Son corps git encore sur le sol rwandais.
Aucune communication officielle n’a été faite pour l’instant. En attendant, depuis la matinée, des tirs ont été entendus sur place, semant la panique et la confusion au sein de la population.
Par ailleurs, le trafic entre la RDC et le Rwanda au niveau de la Petite Barrière a quant à lui été interrompu, en attendant la lumière autour de cet incident.
Une manifestation spontanée a même été initiée à Birere par des habitants de Goma, qui voulaient fustiger le meurtre de ce policier. Mais elle a vite été contenue par les forces de sécurité qui y ont été déployés.
Il sied toutefois de noter que depuis les déclarations des autorités congolaises, faisant état du soutien du Rwanda en faveur des rebelles du M23, une certaine méfiance s’est installée au sein de certains habitants, notamment de la province du Nord-Kivu, envers le Rwanda. Des messages de haine sont partagés sur les réseaux sociaux, et d’autres incitant à la violence.
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Différentes autorités, ONGDH et personnalités congolaises n’ont cessé d’appeler la population à ne pas céder à la manipulation et à la provocation des ennemis de la paix.
Freddy Ruvunangiza à Goma