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    Le Mouvement Citoyen OBAPG demande au Bureau de l’Assemblée Nationale de la RDC d’initier une enquête sur la gestion des fonds perçus par la taxe du Registre sur les Appareils Mobiles (RAM). Selon OBAPG, ces fonds ont été soustraits «frauduleusement, sans consentement et sans contrepartie» à la population.

    Cette structure l’a dit ce lundi 6 septembre 2021 au cours d’un point de presse organisé au Bureau de Amka Congo à Bukavu, dans la commune d’Ibanda.

    OBAPG dit constater avec regret et indignation l’insouciance des autorités congolaises en général, et celle du Ministère des Postes, Télécommunications et NTIC en particulier, par rapport aux cris du peuple congolais sur cette taxe; qui est prélevée auprès de abonnés des réseaux de télécommunication à chaque opération de recharge de leurs comptes.

    «En effet, nous constatons les conséquences qui découlent de cette taxe sans contrepartie au peuple. Payer les taxes n’est pas une mauvaise chose, mais la traçabilité pour l’amélioration des conditions des assujettis qui souffrent sur toute l’étendue du territoire national qui n’a jamais été révélée; malgré les millions des dollars que cette taxe génère,» explique cette structure.

    Lire aussi Taxe RAM : une pétition pour dire « Non » au Sud-Kivu

    Pour OBAPG, depuis l’installation de cette fameuse taxe, il y a lieu de s’interroger : « En quoi l’enregistrement des téléphones mobiles est-il important dans un Etat où l’on ignore le nombre de la population ? Pourquoi initier une telle taxe pendant que la population « croupie » toujours dans une misère de honte ? »

    Et de poursuivre : «Pourquoi prélever par une coupure brutale et sans pitié des unités ? Quel est le taux réel de cette taxe, et à quel moment on se rassure qu’on a tout payé ? Pourquoi l’enregistrement des téléphones mobiles se transforme-t-il en enregistrement des cartes SIM ? Dans quel compte du trésor public entre ces millions des dollars que cette taxe génère journalièrement, qui le gère, et quel est son impact positif sur le vécu quotidien du peuple congolais ?»

    «Ces interrogations n’ayant pas trouvé des réponses», et malgré les différentes questions orales de certains députés nationaux, OBAPG dit croire qu’il y aurait une « complicité » entre le Bureau de l’Assemblée Nationale et le Gouvernement, et demande que l’investigateur de cette taxe soit «arrêté pour avoir détourné des millions de dollars» et pour rançonnement du peuple, car selon OBAPG ; cette taxe est «une escroquerie pire et simple, de l’arnaque.» 

    «C’est ainsi que le Mouvement OBAPG RDC, s’insurge contre le Bureau de l’Assemblée nationale et demande à ce denier d’exercer un contrôle détaillé sur la gestion de ces millions de dollars soustraits frauduleusement et sans consentement et contrepartie de la population, car cette taxe constitue de nos jour une véritable menace, un crime économique à l’endroit du peuple congolais, bref une escroquerie d’Etat voulu le silence de toutes les institutions, et malgré les cris du peuple. Il sied de rappeler que cette taxe est illégale et inconstitutionnelle, d’autant plus que : l’article 174 de la constitution reconnait au seul législateur le pouvoir d’établir les charges fiscales ou parafiscales sur les contribuables et non à un membre du gouvernement, en l’occurrence ministre,» poursuit-il.

    Abiud Olinde

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    Un commentaire

    1. Kalala Jean-Claude on

      La question qu’on peut se poser est celle de savoir, sur quelle base le taux du montant à prélever a été déterminée…. Comment ce montant a été fixé…. qui a déterminé le montant de ce prélevement indu…. FOUTAISE !

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