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    Le Gouvernement provincial du Sud-Kivu a décidé ce mercredi 23 septembre 2020; de prendre certaines mesures pour mettre fin à l’insécurité grandissante; qui sévit actuellement sur toute l’étendue de la province.

    Au cours de la réunion du Conseil de Sécurité Provincial, il a été décidé le renforcement du dispositif de la PNC; et l’intensification des patrouilles et autres mesures de sécurité.

    Egalement, le Gouvernement a décidé de l’identification et l’arrestation des véhicules et motos sans plaque sur l’étendue de la Province. L’on devra également impliquer les cadres de base dans la lutte contre l’insécurité; et ce, en collaboration avec les services de sécurité.

    Parmi les grandes décisions, l’on  note la mise à la disposition par le Parquet général aux services de sécurité; des listes de criminels dernièrement libérés par la grâce présidentielle, afin de «surveiller leurs faits et gestes»; et les poursuivre en justice en cas de récidive.

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    Il est aussi décidé la recherche et, le cas échéant, la poursuite judiciaire des détenus évadés de la prison; «dont certains se livrent aux activités criminelles.»

    Selon le Gouvernement provincial, la Justice doit observer les règles régissant la liberté provisoire; pour éviter la libération des personnes qui s’adonnent à des activités criminelles.

    Amateurisme, selon le PCP

    Cette dernière mesure est mal vue par les communicateurs du Parti Congolais pour le Progrès (PCP); qui estiment que le Gouvernement provincial veut interférer dans le travail des magistrats.

    «Dénonçons les mesures du Conseil provincial de sécurité demandant à la justice d’éviter de donner la liberté provisoire aux citoyens. Rappelons au Gouvernement que la liberté est le principe et la détention l’exception; et que toute personne poursuivie en justice bénéficie de la présomption d’innocence. Dans la même ligne, au nom de l’indépendance de la justice et du principe de la séparation des pouvoirs; estimons que  les magistrats du Sud-Kivu doivent répondre  dans l’accomplissement de leur ministère à la loi; et non aux décisions d’un conseil provincial de sécurité car elles frisent l’illégalité.» dit la cellule de Communication du PCP.

    Selon ce parti, le Gouvernement provincial attribue à tort la responsabilité de l’insécurité à Bukavu à l’ordonnance de grâce présidentielle.

    «Il n’est pas responsable pour l’autorité provinciale de laisser entendre dans une des résolutions; que ce sont les compatriotes ayant bénéficié de la grâce présidentielle qui sont à la base de l’insécurité dans la ville de Bukavu; alors que l’échec du gouverner autrement en matière de sécurité est devancier à cette ordonnance.» dit le parti, qui dit rappeler que l’ordonnance de grâce présidentielle avait libéré des condamnés pour faits bénins; et non des criminels de grand chemin.

    Ainsi, le PCP évoque «l’illégalité et l’amateurisme» de cette politique du gouvernement provincial du Sud-Kivu; qui selon lui veut plonger la population dans un sentiment d’auto-culpabilité, selon lequel elle est elle-même la source de son insécurité.

    Museza Cikuru

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