Dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands-Lacs (PICAGL), il séjourne depuis ce mardi 26 octobre 2021 au Sud-Kivu, une délégation de la Banque Mondiale. Cette délégation a pour mission de rencontrer les responsables de Ministères sectoriels (Nationaux et Provinciaux) en charge de l’Agriculture, ainsi que les partenaires de la Banque mondiale dans le secteur agricole.
Conduite par la Directrice pour le Secteur Agriculture et Développement Rural de la Banque mondiale, elle prévoit également d’effectuer une visite de terrain sur les sites de mise en œuvre du PICAGL en province du Sud-Kivu, particulièrement autour de Bukavu
A son arrivée à Bukavu ce mardi, la délégation a rencontré le Gouverneur de province Théo Ngwabidje, pour lui présenter les civilités, et partager les informations entre le projet et la Banque Mondiale.
Il s’est agi également d’une séance d’échange d’informations sur la requête introduite par le Gouvernement congolais, en vue de la prolongation du PICAGL pour deux ans. Selon plusieurs sources, une réponse sera bientôt donnée.
Le Gouverneur a pour sa part félicité le niveau des échanges, lui-même étant acteur dans le plaidoyer pour le rallongement du projet, afin de permettre aux bénéficiaires de profiter de tout ce qui a été prévu.
Ce mercredi, la délégation compte, sauf changement de dernière minute, faire une décente sur terrain dans le territoire de Kabare, sur certains sites d’exécution du projet comme INERA, Kalambo, à Lwiro et au village Chegera (chez Mpozi) pour palper du doigt la réalité sur terrain et échanger avec les bénéficiaires du projet, affirment des sources au sein du PICAGL.
Sud-Kivu : ce qu’il faut retenir des réalisations du PICAGL au troisième trimestre 2021 https://t.co/VxCwY4ngjN
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) October 12, 2021
Parmi les membres de la délégation, l’on note Mme Shobha Shetty , Directrice pour le Secteur Agriculture de la Banque Mondiale, Mona Niebuhr, chargée Principale des Opérations et Cheffe de Bureau de la Banque Mondiale à Goma, Christelle Zawadi, Assistante Administrative, et M. Cheikh Dia, Économiste Agricole Principal à la Banque mondiale, Patience Mpanzu, Économiste Agricole, Shamard Shamalirwa, Spécialiste en Développement Social, et Luc Kakumba, Assistant d’Équipes.
La mission bénéficie de l’appui stratégique de M. Marc Lixi, Coordonnateur des Programmes Infrastructures et Développement Durable. Dans le même cadre, une délégation de la province sœur du Tanganyika est déjà présente au Sud-Kivu. Elle est conduite par le Ministre provincial de l’agriculture au Tanganyika.
Il faut dire que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un financement d’un montant de 150 millions de dollars américains, auxquels s’ajoute un don japonais de 2,7 millions de dollars américains dédiés à des activités de nutrition, dans le cadre du PICAGL.
L’objectif du projet est d’accroître la productivité agricole et la commercialisation dans les zones ciblées en RDC, améliorer l’intégration régionale dans le secteur agricole, et de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence déclarées. Ce projet à caractère régional est mis en œuvre dans les Provinces du Sud Kivu et du Tanganyika, particulièrement dans le corridor Bukavu-Uvira-Kalemie (Bukavu, Plaine de la Ruzizi et la plaine côtière de Baraka-Fizi-Kalemie).
Le projet est mis en œuvre à travers les quatre composantes suivantes: Développement des chaînes de valeur agricole, appui au développement du secteur privé dans l’agro-industrie, Intégration régionale et Renforcement des capacités des services d’appui et gestion du Projet.
Lire aussi PICAGL : 11 techniciens formés par IITA sur l’utilisation de « RiceAdvice »
Plusieurs acteurs au Sud-Kivu continuent de soulever la nécessité de proroger la durée d’exécution du projet, afin d’arriver au terme de différents travaux en cours de réalisation, qui sont selon elles, sont bénéfiques pour la population. Cette approche est unanimement soutenue par des parties prenantes, qui soutiennent que le projet, ayant connu un retard dans son exécution, il s’avère important, voire urgent, qu’un rallongement lui soit accordé pour l’accomplissement « effective » de ses missions.
Bertin Bulonza