3 personnes ont été enlevées dans la localité de Kibungu groupement de Lemera entre Nyamutiri et Rubanga dans la chefferie de Bafuliru en territoire d’Uvira.
L’événement s’est déroulé dans la soirée de ce dimanche 25 novembre 2018.
Cette information a été confirmée par un acteur de la société civile locale qui appelle les autorités à agir afin de mettre fin à cette série de kidnapping qui fait parler d’elle dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Mitima Rubango dénonce une situation qui se généralise du jour au lendemain.
« Jusque-là nous n’avons aucune nouvelle sur la destination de ces otages. Nous demandons aux autorités à tous les niveaux de se charger de la sécurité des personnes et leurs biens. Qu’ils s’impliquent sérieusement dans la recherche de la paix dans la plaine de la Ruzizi et dans les moyens plateaux où des groupes armés font la loi notamment par des kidnappings des personnes. Cette situation fait peur aux habitants qui ne savent plus de déplacer à n’importe quel moment. Les militaires présents dans cette partie doivent se battre pour rétablir la sécurité afin que les habitants vivent dans la quiétude » dit Mitima Rubango.
Trois personnes ont été kidnappées dans la nuit du 13 au 14 octobre 2018 par des hommes armés non identifiés à 21 heures au village Kazungizibwa Kidote dans le groupement de Lemera en territoire d’Uvira.
Parmi elles, le journaliste de la radio communautaire de Lemera et préfet de l’Institut Nakashanga de Kibungu, Ngiriho Kasome Seba, avec son fils biologique. Tous sont emportés dans un lieu inconnu par ces ravisseurs.
Le mercredi 7 novembre dernier, un « vieux sage » du village de Bwegera, Groupement de Kakamba dans la plaine de la Ruzizi, avait été kidnappé à son domicile vers 19 heures locales par des hommes armés non identifiés.
Des cas d’enlèvements des personnes par des hommes armés sont devenus monnaie courante dans plusieurs coins de la plaine de Ruzizi et la partie Sud de la province du Sud-Kivu. En octobre dernier, Sajecek Forces Vives, (une organisation spécialisée dans la gouvernance sécuritaire) avait fait état de 5 personnes enlevées dans le seul territoire d’Uvira. Mais la société civile locale, parle d’un bilan encore plus lourd.
Avant la libération des otages, leurs familles sont obligées de payer des rançons aux kidnappeurs. Une situation qui inquiète plusieurs habitants de ce coin qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Dans son bilan annuel d’octobre dernier, Sajecek Forces vives avait évoqué 201 cas d’enlèvement signalés dans la province depuis Octobre 2017. La plupart dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu.
L’organisation évoquait également 31 cas d’enlèvements dans le seul mois de Septembre dont 16 dans le seul territoire d’Uvira.