Le Gouverneur de province du Sud-Kivu a posé ce mercredi 23 novembre 2022, la première pierre pour la rénovation du poste frontalier à arrêt unique Ruzizi II, dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu.
Le projet sera exécuté en deux phases. La première consistera à la construction des bâtiments administratifs qui abriteront l’ordre opérationnel (DGM, DGDA, OCC, PNHF,…) et la seconde connaitra la construction des entrepôts modernes, le parking pour les camions, les installations d’assainissement, la route d’accès aux bâtiments administratifs et aux entrepôts, etc.
Ce projet qui est exécuté par Trade Mark East Africa (TMEA) avec le financement de l’Union Européenne a pour mission d’améliorer et faciliter la circulation des biens et des personnes entre la RDC et le Rwanda, ainsi que la région des Grands-Lacs en général.
Ce poste frontalier qui est principalement utilisé par les camions lourds et les petits commerçants à destination et en provenance de Bukuvu, n’a que des infrastructures petites et anciennes qui ne permettent pas d’harmoniser les procédures et qui entravent la fluidité dans la circulation des marchandises et des personnes.
La construction du poste frontière à guichet unique démarre après la remise du site à l’entreprise Coréen « Younjin Construction » selon TMEA.
Les travaux de construction de la frontière Ruzizi II doivent durer 10 mois. Ces infrastructures seront composées d’un bâtiment administratif principal et des installations pour la vérification de l’immigration, un parking pour les camions de fret, des installations sanitaires, une route d’accès et des portes d’entrée et de sortie.
Ainsi, les agents des frontières du Rwanda et de la RDC seront assis sous un même toit et auront à harmoniser les procédures d’immigration et de douane permettant aux utilisateurs de s’arrêter une seule fois dans le pays de destination, au lieu de deux arrêts traditionnels.
La poste moderne accueillera le trafic de camions lourds, à petite échelle, des commerçants et passagers.
Le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Theo Ngwabidje qui a posé la première pierre pour la construction de ces infrastructures, pense que le projet renforcera les liens entre la RDC et le Rwanda et la région élargie des Grands Lacs.
«Le projet Ruzizi 2 favorisera le commerce, consolidera l’intégration économique sous-régionale et réduira les tensions intercommunautaires. La concrétisation de ce projet va stimuler le développement économique et renforcer l’intégration économique du pays,» affirme-t-il.
De sa part, la responsable principale du programme régional de l’OIM, Erica De Bona Fofana, s’attend à ce que ce nouveau projet stimule le développement et le commerce en RDC et dans la région des Grands –Lacs.
« Notre collaboration avec le gouvernement du Sud-Kivu a été celle d’une équipe unie, un processus d’appropriation positive des résultats du projet de la part des autorités provinciales. Nous espérons que ce poste frontalier pourra devenir à l’avenir un outil de développement accéléré et inclusif pour la population du Sud-Kivu » a-t-elle déclaré.
Le Directeur Pays de Trade Mark East Africa, Aime Nzoyihera a salué le démarrage du projet, expliquant que le passage frontalier clé avait longtemps été desservi par de vieilles infrastructures inadéquates, mal adaptées au commerce croissant et au trafic humain entre les pays voisins.
« Avec cette frontière, nous aurons des installations adéquates pour les agences frontalières, un flux opérationnel clair de fret et de trafic humain et des procédures frontalières harmonisées. Tout cela se traduit par une plus grande efficacité qui améliore le commerce conformément aux objectifs et missions de TMEA» a-t-il indiqué.
Signalons que le projet entre dans la phase d’exécution pour améliorer le bien-être de la population en général, et celui des petits commerçants transfrontaliers plus particulièrement.
Il a aussi pour objectif de renforcer la sécurité transfrontalière afin d’assurer un bon déroulement des activités économiques et commerciales dans la région des Grands-Lacs. Ce projet de Trade Mark East Africa est financé par l’Union Européenne à travers l’Organisation Internationale des Migrations (OIM).
Claudine Kitumaini