Accès Humanitaire

    Au cours de la période sous examen, càd de février 2019 à juin 2020, le BCNUDH a documenté 54 atteintes aux droits de l’homme perpétrées par des combattants des groupes armés Ngumino et Twirwaneho, liés à la communauté Banyamulenge. Il s’agit de 34 atteintes au droit à la vie dont l’exécutions sommaire de 69 personnes, dont 51 hommes, 14 femmes et quatre enfants.

    Au moins 28 victimes d’exécution sommaire étaient de la communauté Bafuliiru, 22 Banyindu, 13 Bembe et six Bashi. Dix-huit personnes (14 hommes et quatre femmes, dont 16 Bashi, une Bafuliiru et une Banyamulenge) ont reçu des menaces de mort. Par exemple, le 4 mai 2019 à Mikalati, un chef de village de 50 ans a été battu à mort par des combattants Ngumino, et le 15 septembre 2019 à Rubunda, un chef de village Bafuliiru a été tué par décapitation par des combattants Ngumino et où Twirwaneho.

    Le BCNUDH a aussi documenté 13 cas d’atteintes au droit à l’intégrité physique avec 36 victimes dont 16 victimes de violences sexuelles (15 femmes et un enfant, dont six étaient Bafuliiru, cinq Banyindu, trois Bashi et deux Banyamulenge), ainsi que trois cas d’enlèvement
    (neuf victimes, dont huit hommes et une femme ; six Bashi, deux Bafuliiru et une Banyindu).
    Par exemple, le 22 avril 2020, cinq hommes ont été tués et 10 femmes violées par des combattants Ngumino à Musika, territoire de Fizi. Toutes les victimes étaient des personnes.

    Par ailleurs le BCNUDH note que 92 atteintes aux droits de l’homme ont été commis par des combattants Maï-Maï, Biloze Bishambuke et Red-Tabara/FNL au cours de la période couverte par ce rapport.

    Il s’agit de 32 atteintes au droit à la vie, avec au moins 44 victimes d’exécutions sommaires (37 hommes et sept femmes, dont 41 Banyamulenge, une Bafuliiru et une Bembe5) et un cas de menaces de mort (un homme de la communauté Bafuliiru).

    Le 12 mai 2019, quatre hommes âgés de plus de 80 ans ont été tués à Rusankuku, territoire de Fizi par des combattants Maï-Maï suspectés d’être en coalition avec les combattants burundais de RED-Tabara. Le 1er novembre 2019, une femme Banyamulenge de 75 ans a été violée puis tuée par des combattants Maï-Maï à Rugezi,
    territoire d’Uvira.

    Les autres atteintes aux droits de l’homme documentées incluent 18 cas d’atteintes au droit à l’intégrité physique avec 37 victimes, dont 26 victimes de violences sexuelles (22 femmes et quatre enfants, dont 18 Banyamulenge, cinq Bembe et une Bafuliiru6). Le BCNUDH a aussi documenté cinq cas d’enlèvement avec 14 victimes (sept femmes et sept hommes, dont 13 étaient Banyamulenge et une Bafuliiru).

    Le 4 mars 2020, cinq femmes de la communauté Babembe ont été violées par des combattants Maï-Maï et Biloze Bishambuke à Bahenga. Enfin, 37 cas de pillages ont été documentés.

    De l’autre côté, les forces de défense sont aussi ponitées du doigt.

    Le BCNUDH a documenté 25 violations des droits de l’homme attribuables aux FARDC dans
    le cadre de la réponse aux conflits intercommunautaires. Il s’agit de 10 violations du droit à la vie, avec 15 victimes d’exécutions extrajudiciaires (12 hommes et trois enfants), dont sept étaient Bafuliiru, sept Banyamulenge et une Bashi.

    Les autres violations des droits de l’homme documentées incluent huit cas de violations du droit à l’intégrité physique avec 13 victimes, dont cinq (toutes des femmes adultes) victimes de violences sexuelles (trois Banyamulenge, une Bafuliiru et une Bembe).

    Cinq violations du droit à la propriété (pillage) et deux violations du droit à la liberté et la sécurité de la personne (11 victimes tous des hommes, dont cinq Bafuliiru, cinq Banyamulenge et un membre de la communauté Bembe, arrêtées arbitrairement) ont aussi été documentées.

    Jean-Luc M.

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