53 personnes tuées, 139 maisons attaquées et 82 cas d’enlèvements c’est en tout cas le bilan de l’insécurité dans la province du Sud-Kivu que dresse l’organisation Sajecek Forces vives dans son bulletin surprise rendu public ce lundi 5 mars 2018.
Comparativement au mois de Janvier passé où la province a enregistré 37 cas de tueries et 86 maisons attaquées, le mois de Février 2018 a connu une hausse sensible de l’insécurité rapporte la Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique et électorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu.
Dans ce bilan, l’organisation recense 82 cas d’enlèvements dont 2 à Bukavu, 1 à Uvira et 79 à Shabunda.
La justice populaire en a emporté 8 dont Cinq à Bukavu, 1 à Kabare, 1 à Walungu et 2 à Mwenga.
15 personnes ont été tuées à Bukavu, 11 à Walungu, 11 à Kabare, 10 à Uvira, 4 à Fizi et deux à Kalehe.
Selon toujours l’organisation Sajecek Forces vives, 65 maisons et véhicules ont été attaqués à Bukavu, 12 à Kabare, 31 à Walungu, 7 à Uvira, 3 à Shabunda, 3 à Fizi et 18 à Kalehe.
« Rien ne peut justifier l’inaction des autorités par rapport à toutes les tueries que la province est entrain de connaître actuellement. L’important n’est pas de chanter avec pompe –Tujikinge- mais plutôt d’arriver à protéger efficacement la population en entreprenant des actions concrètes et solides afin d’empêcher toutes ces tueries » dit le mouvement Sajecek qui interpelle l’autorité publique. Ces tueries à grande échelle démontrent bien que la province n’est pas gouvernée » dit l’organisation.
La province du Sud-Kivu métamorphosée en «abattoir humains» conclut l’organisation qui se demande si la vie humaine a une valeur aux yeux des autorités de la province.