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    La Synergie des Associations des Jeunes pour l’Education Civique, Electorale et la Promotion des Droits de l’Homme (SAJECEK) qualifie l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) au Sud-Kivu comme un service « spécialisé en violations des droits de l’homme ».

    Dans son traditionnel « Bulletin surprise » de ce jeudi 24 septembre, Sajecek rappelle que lors de son investiture le 24 janvier 2019, le Président Félix Tshisekedi avait promis de fermer les cahots de l’Agence Nationale de Renseignement et ainsi mettre fin «aux violations de droits de l’homme qui ont caractérisé ce service pendant les 18 ans de règne de Kabila ».

    Au Sud-Kivu, malheureusement, constate l’organisation, ce service « excelle » dans les arrestations illégales et interpellations intempestives des acteurs de la société civile et des journalistes.

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    Face à cette persistance des violations des droits de l’homme, Sajecek Forces vives compte déposer une plainte contre le responsable de ce service pour ces dérives.  « Nos droits et libertés sont non négociables », dit le document.

    «Pour votre gouverne, en date du 2 juillet 2020 l’ANR avait arrêté et détenir dans ses cachots les acteurs de la société civile : Gédéon Fikiri Kanigi, Patrice Lwabaguma et Patrick Nyamatomwa pendant environs deux mois sans que ces derniers ne soient présentés à leur juge naturel. En avril dernier, le Professeur Arnold Nyaluma avait été interpellé par ce service. Récemment le Directeur de Radio Maendeleo, Mr Thais Zihindula a fait l’objet d’une  interpellation par ce même service.  Ce 21 septembre dernier, Madame Prisca Bukaraba, Directrice de Radio Iriba FM a également fait l’objet d’une interpellation», dit le Bulletin.

    Pour l’organisation, C’est assez, « nous devons agir ».

    Pourquoi ces violations des droits de  l’homme  persistent ?, s’interroge Sajecek Forces Vives.

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    «De qui se prend le Directeur provincial de cette agence pour violer constamment les droits fondamentaux des citoyens ? Ce service qui en principe devrait aider notre gouvernement dans la traque des animateurs des groupes armés et des bandits qui insécurisent notre province fait tout sauf le travail auquel il est appelé. Les agents affectés à ce service sont déployés au terrain pour percevoir des taxes sans soubassement légal oubliant leur principale mission », s’inquiète le bulletin.

    En fin, SAJECEK veut savoir ce qu’attend le Président de la République « pour se débarrasser des vestiges de la dictature ».

    Jean-Luc M.

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