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    L’Organisation, Justice Pour Tous (JPT) et des acteurs socio-politiques intervenants dans le secteur minier ont réfléchi ce jeudi 18 Novembre 2021 sur l’impact socio-économique de l’exploitation minière et dissémination du rapport « Makuta ya Congo » sur la redevance minière au Sud-Kivu.

    Pour les organisateurs,  ce débat était l’occasion de pouvoir associer les parties prenantes dans les secteurs miniers et évaluer quel serait l’impact socio-économique de l’exploitation minière au Sud-Kivu.

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    « Nous avons suivi tous les débats au niveau de la province du Sud-Kivu sur l’exploitation illicite des minerais et pour nous comme Justice Pour Tous c’était l’occasion de pouvoir associer toutes les activités minières illicites. Pour nous, comme Justice pour Tous, l’occasion était de pouvoir associer les parties prenantes dans les secteurs miniers et évaluer d’abord quel serait l’impact socio-économique de l’exploitation minière. Est-ce que ce sont les communautés locales qui tirent profit, est-ce que c’est l’Etat, ou c’est sont les entités de traitements finaux. Les avis étaient partagés, pour certains, c’est l’Etat, pour les autres, les communautés locales, et les autres personnes », explique Raoul Kitungano, Coordonnateur de cette organisation.

    Justice pour Tous explique donc qu’il fallait analyser la question : comment les services étatiques collectent les fonds et comment ils les affectent.

    « Le grand questionnement à ce niveau, c’est l’affectation de ces revenus par le gouvernement. Comment le gouvernement arrive à affecter les revenus miniers ? Où vont les revenus miniers ? Nous tous, nous avons une topographie au niveau de la province, nous savons à quel secteur, l’activité minière contribue mais on a senti que les fonds vont plus dans les poches, et que ces fonds-là ne sont pas tracés. Comment les ETD arrivent à affecter la redevance minière, là c’est au niveau de quotte part, mais au niveau de la province, on parle de 25 pourcents, parce que ces fond-là est destiné à la communauté locale. Est-ce que réellement ces fonds sont affectés à la communauté locale ? Voilà le focus de notre débat ».

    Raoul Kitungano estime par ailleurs qu’au niveau de la communauté, la désinformation est un problème qui ne lui permet pas de bénéficier de ces revenus du secteur minier.

    D’où l’appel à la Société Civile pour la vulgarisation du code minier sur tout le territoire de la province du Sud-Kivu.

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    « Que dit la législation minière, comment on obtient un permis de recherche ? quel est le processus pour obtenir le permis d’exploitation ? Comment accompagner la population pour qu’elle tire profit de l’exploitation minière au Sud-Kivu. Dans le projet Makuta, il fallait analyser le payement de la redevance minière, et comment ces fonds sont affectés. Nous avons travaillé sur le Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema », poursuit Raoul Kitungano.

    Une des participantes à cette activité et Conseillère Juridique du SAEMAPE, Hortense Migabo reconnait que les communautés locales ne jouissent pas encore de leurs ressources naturelles à cause de plusieurs paramètres.

    C’est entre autres, l’insécurité, la multiplicité des taxes, et l’interférence des services étatiques intervenant dans la gestion des mines.

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    « Ensemble, nous avons trouvé que les minerais du Sud-Kivu ne profitent pas réellement à la communauté locale. Cette communauté n’a pas encore eu la jouissance de ses ressources naturelles car il y a plusieurs paramètres qui empêchent la communauté locale de jouir de ses ressources naturelles. C’est entre autres l’insécurité, la multiplicité des taxes, et l’interférence des services étatiques qui interviennent dans la gestion des mines. Nous nous sommes convenus de faire le suivi et de faire les sensibilisations pour que le secteur minier soit en plus d’être sécurisé, assaini », poursuit-elle.

    Disons que ce débat citoyen sur l’impact de l’exploitation minière au Sud-Kivu a été organisé par l’ONG Justice Pour Tous avec l’appui technique et financier du Projet de Développement économique Intégré du secteur Minier (DISM) de la Coopération Allemande (GIZ) s’est déroulé dans la salle de conférence de l’Hôtel Belvédère, en commune d’Ibanda.

    Abiud Olinde

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