Plus de 18 mille déplacés et membres des familles d’accueil vivant à Ziralo, ont reçu une aide financière du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), du 13 au 17 février dernier au site de Kalungu, près de Minova, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
Selon le CICR, les bénéficiaires sont les victimes et leurs communautés d’accueils, ayant fui des affrontements dans le groupement de Ufamandu, en territoire de Masisi au Nord Kivu, et qui se sont déplacés dans le groupement frontalier du Ziralo.
Leur déplacement avait été provoqué par les affrontements de juillet à septembre 2021, entre les FARDC et les éléments d’un groupe armé basé au Nord-Kivu.
«Plus de 18 000 personnes ont été assistés, dont des déplacés, des familles d’accueil et des résidents vulnérables. Les ménages ont été choisi sur la base de leur degré de vulnérabilité (résidents très pauvres, ou âgé, ou en situation de handicap), de statut de déplacé et de famille d’accueil (avoir accueilli un déplacé et partagé bien, nourriture et logement avec la famille déplacé), après un enregistrement de porte à porte à Ziralo en présence du chef de villages ou son représentant, de l’agent du CICR ou du volontaire de la CRRDC. Ont été aussi choisi les membres de la communauté pygmées qui n’ont pas accueilli de déplacés, mais pour des raisons d’équilibre ethnique, car souvent marginalisés ou oubliés,» nous dit Pascal Nepa, chargé de Communication à la sous-délégation du CICR au Sud-Kivu.
Selon lui, cette assistance a été motivée par le souci de soulager la souffrance de ces populations affectées directement ou indirectement par le conflit dans le territoire voisin de Masisi.
«L’action humanitaire du CICR est guidée par la vulnérabilité et les besoins de toutes les victimes des conflits armés et d’autres situations de violence – y compris, bien sûr, les personnes déplacées, dont la vulnérabilité est souvent (mais pas automatiquement) exacerbée par leur situation particulière. Pour définir les besoins ces communautés et y répondre, le CICR a pris en compte le contexte global dans lequel leur déplacement se produit, ainsi que toutes les personnes touchées. Après étude du marché et en concertation avec la population sur l’inaccessibilité des camions par route jusqu’à Ziralo, le CICR a opté pour assistance en cash inconditionnel,» précise-t-il.
« Lors de l'attaque du village, ils ont pillé le centre de santé et brulé ma maison. J’ai tout perdu », s’indigne Delice, sage-femme déplacée.
Elle est parmi les 18 240 personnes, ayant trouvé refuge à #Ziralo au #SudKivu, qui viennent de recevoir une aide financière du #CICR. pic.twitter.com/qpFzk48870
— Rachel Bernhard (@RBernhardICRC) February 23, 2022
Signalons que dans le cadre de sa mission humanitaire, le CICR fournit de la nourriture, des semences ou des biens essentiels de ménage aux populations ayant souffert des affrontements. Au-delà de cette réponse d’urgences, cette organisation internationale renforce également la résilience des communautés par le rétablissement de leurs moyens de production agricole et piscicole.
En 2021 par exemple, plus de 70 mille déplacés ou résidents ont bénéficié de rations en nourriture au Sud-Kivu et au Maniema. Plus de 25.000 autres ont reçu de biens essentiels de ménage (kits de cuisine, kits d’hygiène et literie), plus de 85 mille ont bénéficié de semences, d’outils aratoires, près de 4.000 personnes ont reçu de l’argent en cash et plus de 3.000 ont bénéficié des programmes d’activités génératrices de revenus, dans ces deux provinces en proie à des conflits armés.
Du 8 au 16 février dernier, plus de 30.000 autres personnes déplacées et membres de familles d’accueil ont bénéficié de l’assistance du CICR au site de déplacés de Bweremana, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. Ils sont également des populations déplacées et retournées dans le groupement Ufwamando, à Masisi, qui avaient fui des affrontements entre des groupes armés et les FARDC.
Museza Cikuru