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    Les principaux indicateurs de performance du Projet de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL) sont au vert. C’est ce que révèle l’évaluation au premier semestre de l’an 2021, marqué par le passage de la mission conjointe de supervision de ce projet; effectuée par des experts de la Banque mondiale et du Gouvernement congolais; et dont les avancées ont été présentées à la presse ce lundi 26 juillet 2021 à Bukavu au Sud-Kivu.

    C’était lors d’un forum organisé par le PICAGL à l’intention des médias; dans le but de partager avec eux les principales informations actuelles, sur la mise en œuvre du projet.

    Lors de ce forum, le chargé de communication au PICAGL a informé aux journalistes que le trimestre écoulé a été marqué par cette mission conjointe de supervision. Selon Bob Katay, les experts ont, lors de cette mission, visité différentes stations des équipes du projet sur terrain, à travers les 4 principales chaînes de valeur du projet.

    Si toutes les conclusions de la mission ne sont pas encore publiées; il ressort de certaines appréciations des experts, que les principaux indicateurs de performance  du projet sont au vert.

    Parlant des chiffres en progression depuis le début du projet au Sud-Kivu; il a été constaté que sur 120.000 bénéficiaires directs du projet ciblés, 111.191 sont déjà atteints.

    Nyange Nyange
    lancement du riz Nyange Nyange au Sud-Kivu, 20 tonnes déjà sur le marché de consommation
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    En ce qui concerne l’augmentation de la productivité des chaînes de valeur sélectionnées et appuyées par le projet; il a été constaté que la production du riz avec son partenaire de mise en œuvre, RIKOLTO, est passé de 2.5 tonnes par hectare à 4.6 tonnes par hectare. Le manioc avec l’IITA est passé de 8 tonnes par hectare à 25.8 tonnes par hectare, alors que la cible était de 14 tonnes par hectare.

    Pour ce qui est du lait avec Vétérinaire Sans Frontières, le constat est que le lait est passé de 500 litres par PL à 810 litres par PL, pour une cible initiale de 650 litres.

    Le maïs bio-fortifié avec CIAT HARVESTPLUS, est passé de 1 tonne par hectare à 3.5 tonnes par hectare, avec une cible de 4 tonnes par hectare. De même que le haricot bio-fortifié qui est passé de 0.6 tonne par hectare à 0.8 tonne par hectare, alors que la cible est de 1.2 tonne par hectare.

    Dans le développement des chaînes de valeur agricoles, un autre indicateur est le nombre des bénéficiaires ayant adopté une technologie agricole promue par le projet; car avec une cible de 60.000 bénéficiaires, l’UPEP a atteint 54.000 bénéficiaires au mois de mai 2021.

    foire
    Un stand d’exposition des produits de CIAT-Harvest Plus

    Pour ceux des bénéficiaires disposant d’une unité de transformation (prestations agricoles) et qui ont adopté une technologie promue par le PICAGL; le Sud-Kivu est parti de 0 à 332 bénéficiaires. Il dénombre aussi 151 agri-multiplicateurs de manioc et de riz.

    Pour ce qui est des infrastructures, le chargé de communication du PICAGL a indiqué que plusieurs axes ont été réhabilités. Il reste la construction des ouvrages d’art à travers la pause de dallons, les buses et les ponts qui selon lui seront amorcés incessamment.

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    Bob Katay, tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire, a également soutenu que les résultats dont il est question ici sont tangibles; et on ne peut plus rassurants en ce qu’ils s’inscrivent dans le critère des progrès réalisés.

    D’où son optimisme quant à la nécessité de proroger la durée d’exécution du projet après le passage de la mission de supervision; afin d’arriver au terme de différents travaux en cours de réalisation, qui sont selon lui, bénéfiques pour la population du Sud-Kivu.

    Une approche unanimement soutenue par des parties prenantes qui soutiennent que le projet, -ayant connu un retard d’environ 3 ans dans son exécution-, il s’avère important voir urgent qu’un rallongement lui soit accordé pour l’accomplissement de ses missions.

    Pour rappel, c’est depuis 2016 que l’accord de financement du PICAGL a été signé entre le Gouvernement de la RDC et la Banque mondiale; pour une la mise en œuvre de ce projet pour une période de 5 ans. Mais sur terrain, le projet n’a réellement débuté que 2 ans plus tard. Cette mission de supervision est donc celle de tous les enjeux pour le projet ainsi que pour la population bénéficiaire, car ses conclusions seront déterminantes pour l’arrêt ou la poursuite des activités du PICAGL au Sud-Kivu.

    Bertin Bulonza

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