«Nous pensons qu’en ce qui concerne l’exécutif provincial, il nous faut des jeunes et des jeunes dynamiques. Ici on ne parle pas de jeunes d’esprit mais on parle des jeunes d’âge, donc quelqu’un qui a entre 25 et 40 ans » C’est en tout cas, le premier profil du prochain Gouverneur que souhaite voir le pasteur Nicolas Kyalangalilwa, membre du bureau restreint du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, à la tête de la province.
Au cours d’une interview accordée à Laprunellerdc.info, Nicolas Kyalangalilwa pense que les jeunes d’âge peuvent apporter une innovation dans la manière de gérer la province
« Pourquoi 25ans, cela lui donne suffisamment de temps d’acquérir une expérience professionnelle et 40ans c’est l’âge presque limite où les gens deviennent moins flexibles dans leurs idées. La province avec ses problèmes actuels a besoin d’un sang nouveau, d’un sang jeune et d’un sang innovateur. Il n’y a que les jeunes qui apportent des nouvelles idées. Les vieux, je parle de vieux au-delà de 40 ans, ils font la même chose. On ne veut plus les gens qui font la politique de la même manière. On sait ou est-ce que cette politique nous a amené. Aujourd’hui, nous sommes la rusée de l’ancien Kivu à cause de ce problème des vieux à la tête de la province. Maintenant nous avons besoin d’une équipe jeune à la tête de la province, une équipe qui va innover et qui va nous donner d’autres pistes de solutions aux problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons besoin d’une équipe qui sera réellement à la tête de la province parce que nous avons l’impression d’assister à une équipe qui est à la tête de ville .Ce que tout l’exécutif provincial se coince à Bukavu, on le voit trimballer à gauche à droite et on ne le voit pas dans le recoins de la province où on a besoin de le voir afin qu’il s’empreigne des problèmes de la population et y trouver de solutions .Voilà pourquoi nous avons lancer la campagne rajeunissement et renouvellement de la classe politique. Il nous faut des jeunes dynamique et innovateurs à la tête de la province », insiste Nicolas Kyalangalilwa
Cet acteur de la société civile critique également ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui et pense qu’il est temps qu’ils partent.
« Nous avons vu ce qu’ils sont capables de faire, il est temps qu’ils partent. Mais laisser moi dire que ça laisse à désirer. Si vous utilisez les routes de la province, elles sont impraticables, même les routes urbaines. On parle de manque de plan parce qu’on ne sait même pas comment ce routes seront arrangées. Comment voulez-vous qu’ils reviennent encore aux affaires avec un tel bilan ? Moi je pense qu’ il est bon qu’ils aillent nous représenter au parlement pour ceux qui ont été élus et qu’ils assument ce rôle pendant un temps pour qu’on ait une nouvelle équipe qui aidera la province à aller de l’avant vers l’émergence et la prospérité. » martèle Nicolas Kyalangalilwa sous un ton sérieux.
Cette position de Nicolas Kyalangalilwa arrive alors que la province est dans le débat sur le profil du prochain Gouverneur qui pourra diriger le Sud-Kivu durant les cinq prochaines années. En clair, ce membre de la puissante Société Civile croit que dans une province aux multiples défis comme la nôtre, il faut une équipe jeune qui va consacrer tout son son temps et qui sera capable des résoudre ses problèmes, « qui va surprendre avec une nouvelle mentalité ».
Pour rappel, la société civile du Sud-Kivu avait lancé il y a peu la campagne de rajeunissement et renouvellement de la classe politique pour avoir des nouvelles figures aux affaires pour un changement et le développement du pays. Une campagne qualifiée de réussite par les acteurs de la société civile qui font remarquer que seuls 4 députés provinciaux sur la trentaine de l’ancienne Assemblée Provinciale.
Florence Ashuza
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