Dans le cadre de la campagne Rising Gardens, lancée depuis le début de cette année en RDC et un peu plus tôt dans d’autres pays, l’Organisation VDAY veut, autant elle l’a fait pour la femme, se lever pour la Terre-Mère.
Cette organisation vise, par l’érection et la mise en valeur des jardins suspendus, de renforcer la lutte pour la valorisation de la femme; aussi, ces jardins vont aussi montrer les liens entre les communautés indigènes avec la terre, qui malheureusement a été envahie par la violence contre la femme; dont les droits de propriété ont été érodés par un système patriarcal.
« Cette année 2021, VDAY Congo se lève pour la Terre Mère. Il se lève pour l’érection et la mise en valeur des jardins et contre la déforestation. La création de jardins renforcera la lutte pour la valorisation des femmes. Cette création montrera que le lien sacré que les communautés indigènes entretiennent avec la terre a été envahi par la violence à l’encontre des femmes dont les droits de propriété ont été érodés par un système patriarcal » explique-t-il à Laprunellerc.indo.
Par ailleurs, VDAY se lève également contre l’expropriation illégale des terres des villageois contre leur volonté. Il dénonce les multinationales, les hommes d’affaires et les politiciens qui possèdent des milliers d’hectares de terres arables dans le Sud-Kivu, mais qui les ont mises en jachère au lieu de les valoriser. Il se lève contre la pauvreté et la faim qui sont les conséquences de l’expropriation.
Des enfants de 10 à 14 ans, principale cible de la campagne
Ainsi, la campagne « Rising Gardens » qui cible plusieurs acteurs, a pour cible principale les enfants de 10 à 14 ans, dans la mesure où ce sont ces enfants qui prendront la relève car inculqués dès le bas âge dans cette culture de la protection de l’environnement et de la culture des jardins suspendus.
Elle soulèvera les questions relatives aux OGM afin d’inviter la population du Sud-Kivu à valoriser la Terre-Mère, avec ce qu’elle offre naturellement.
La campagne « Rising Gardens » est une invitation à valoriser le grand travail accompli par des communautés d’indigènes et de petits agriculteurs qui n’ont pas de produits chimiques, pas de tracteur mais qui nourrissent leurs familles et leurs communautés avec des récoltes bio.
Disons que cette campagne « Rising Gardens » a été lancé aussi dans ce contexte où l’humanité est confrontée à la pandémie du coronavirus. Cette maladie a accentué les violations des droits humains, de la femme et des enfants en particulier. La Terre-Mère non plus n’a pas été épargnée. D’où la nécessité de resserrer les liens, entre les peuples et la terre nourricière.
Judith Maroy