Les partis d’opposition en province du Sud-Kivu réclament la démission du Gouverneur de province Théo Ngwabidje Kasi.
Dans une correspondance adressée à l’exécutif provincial du Sud-Kivu et dont copie est parvenue à Laprunellerdc.info, les partis d’opposition à travers leurs communicateurs font savoir qu’une année et plus à la tête de la province, et en se basant sur son discours de campagne, tous les signaux sont actuellement au rouge et cela dans tous les secteurs.
Ils regrettent de constater que malgré le slogan « gouverner autrement », les résultats attendus restent jusqu’à présent non visibles.
Ils indiquent par exemple que l’insécurité bat son plein sur toute l’étendue de la province (dans le 8 territoires que compte la province) mais aussi dans la ville de Bukavu où chaque nuit des coups de balles se font entendre.
S’agissant des infrastructures, les partis d’opposition en province indiquent qu’il est curieux de constater qu’aucune infrastructure routière n’est ni réhabilitée ni construite.
« Jusqu’aujourd’hui aucune route de desserte agricole ne relie la ville de Bukavu aux territoires. Même le tronçon routier place Mulamba –Ruzizi 1er qui a endetté la province à hauteur de 3.5 millions de dollars n’est pas achevé, alors qu’il devrait être inauguré dans 45 jours bien avant le phénomène de la Covid-19 au pays », souligne l’opposition au Sud-Kivu.
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Cette dernière estime par ailleurs que les quelques kilomètres réhabilités dans la ville de Bukavu ne sont que «trompe-œil» et ne peuvent pas cacher la « démagogie de l’autorité provinciale » car cela est dans le programme de 100 jours du chef de l’Etat.
« Quant aux infrastructures sociales dont les stades de Nyantende quasiment oubliés, les cimetières de la Ruzizi, Musigiko, Kanoshe et Panzi en spoliation, ainsi que des maisons et parcelles de l’Etat vendues », regrette l’opposition.
Quant à l’aspect éducationnel, avec la gratuité de l’enseignement annoncé par le chef de l’Etat, l’opposition au Sud-Kivu révèle qu’à part des contradictions observées dans différents arrêtés, rien n’a été d’application en province.
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« Les parents d’élevés et enseignants n’ont pas trouvé en vous l’homme de la situation. Par exemple, aucune école n’est ni construite, ni réhabilitée, ni équipée, et au lieu de réaliser vos promesses vous avez appuyé le phénomène enseignement à distance qui est venu sacrifier les enfants des pauvres et ceux des milieux défavorisés », annonce l’opposition au Sud-Kivu.
Il faut dire que cette sortie des communicateurs des partis d’opposition vient se joindre à plusieurs autres appels demandant le départ du Gouverneur du Sud-Kivu pour mauvaise gestion ou encore pour incompétence. A Nyamoma, aucune réponse n’a encore été donnée à cette demande des opposants.
Joël Mugisho