L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a présenté ce lundi 30 janvier 2023 à Bukavu, les résultats du projet de soutien aux institutions dans la lutte contre le trafic illicite des minerais, dans la province du Sud-Kivu.
Ce projet qui a duré 12 mois, visait à soutenir notamment la Police nationale congolaise dans la lutte contre le trafic des minerais dans les différents sites miniers de la province du Sud-Kivu. Il était également question de donner une évaluation finale de la perception des habitants en ce qui concerne les services de la police et de la justice sur les dossiers miniers, notamment le travail des enfants dans les mines, les violences sexuelles, mais également la gestion de l’environnement sécuritaire aux tours de sites miniers.
A la suite de l’exécution de ce projet dans les territoires du Sud-Kivu, notamment à Kalehe, 64,8% des habitants ont été satisfaits des travaux qu’effectue la Police dans les sites miniers, contre une estimation de 37% qui étaient satisfaits avant l’exécution du projet.
Une diminution du taux des enfants exerçant des travaux dans les sites miniers a également été constatée, en plus de l’amélioration de l’exercice de la justice dans les sites miniers, mais également la diminution des cas de violences sexuelles faites aux femmes.
Pour Fortunat Maronga de l’OIM, a déploré nombreuses difficultés qui ont été enregistrées dans l’exécution de ce projet, à l’instar de l’inaccessibilité de certains sites suite au mauvais état des routes, mais également la non-appropriation des acquis du projet par certaines autorités territoriales.
«C’est un projet qui est mis en œuvre à l’intérieur, où l’accessibilité pose problème pendant qu’il y a des activités qui demandent la présence des autorités, la chefferie par exemple, pour organisé les forums des quartiers dans le cadre du Conseil local pour la sécurité de proximité. Il y a par exemple les missions de coaching qui doivent être organisées par la police et ça, on n’est pas parvenue à tout réaliser faute de ces challenges. Il y a aussi le problème de conflits du pouvoir coutumier là ou vous pouvez trouver deux chefs, trois, et vous ne savez pas avec qui travailler. Mais également le problème de budget et de financement des Conseils locaux pour la sécurité de proximité qui est un cadre qui pouvait bien aider a géré les problèmes sécuritaires et les problèmes que le population connait, mais comme il n’a pas de fonds propre à lui, il n’a pas assez de réalisations,» renseigne-t-elle.
De sa part, le Commandant de l’escadron de la Police de Mines en province du Sud-Kivu, a salué les réalisations de l’OIM dans le cadre de ce projet, grâce auquel, selon lui, il est prouvé que la Police des mines fait désormais bien son travail. Il a également remercié l’OIM pour les infrastructures qu’elle a construites dans ce projet, ainsi que les mobiliers et matériels dont la Police des mines a pu bénéficier.
Trésor Wilondja