Jadis réalisée par des médecins visiteurs, la chirurgie digestive « laparoscopique » est désormais réalisée de manière permanente à l’hôpital général de référence de Panzi, situé à Bukavu dans la province du Sud-Kivu.
L’annonce a été faite ce jeudi 25 novembre 2021 par le Dr Gloire Byabene Kaduku, Médecin chirurgien laparoscopique à l’hôpital de Panzi.
Devant la presse, ce spécialiste en chirurgie digestive a expliqué que l’hôpital Général de Panzi, à travers son Médecin Directeur Denis Mukwege, a décidé de rendre permanant ce service, suite aux multiples cris d’alarme des populations qui sont obligées de recourir aux pays étrangers, quand il s’agit d’un problème de santé lié aux appareils digestifs.
Dr Gloire Byabene Kaduku a suivi plusieurs formations à l’Université d’Abomey Calavi (UAC) et à l’université Libre de Bruxelles en Belgique, notamment à l’hôpital Saint Pierre et à l’école Européenne de chirurgie Laparoscopique, grâce à l’appui de l’Hôpital général de Panzi. Celui-ci dit avoir suffisamment eu de connaissances sur la chirurgie laparoscopique, et compte surmonter le défi avec tout le personnel de cet hôpital.
Parmi les avantages que présente cette chirurgie, le DrGloire Byabene évoque la réalisation des chirurgies avec des «petites» cicatrices, la courte durée d’hospitalisation, et plusieurs autres.
«Nous voulons que les populations de la RDC et du Sud-Kivu en particulier profitent des soins de qualité, donc les mêmes soins que ceux qui s’offrent en Europe. D’habitude il y a des missions qui se font ici à l’hôpital avec des équipes belges et grâce à eux nous avons pu obtenir des formations. J’ai eu a travailler dans certains pays dans le cadre de la chirurgie laparoscopique, la chirurgie sans cicatrice. Cette chirurgie a beaucoup d’avantages car on n’est plus obligé d’ouvrir tout le ventre du patient. On réalise juste des petites incisions qui permettent de réaliser des grandes interventions et elle permet à ce que la durée de l’hospitalisation puisse être courte. Un patient qui pouvait faire dix jours à l’hôpital fait désormais un à deux jours. Aujourd’hui il y a des patients que j’ai opéré pour des pathologies qui sont graves mais demain ils vont sortir, ils peuvent boire et manger,» a-t-il soutenu, avant d’affirmer que la chirurgie laparoscopique, «c’est la chirurgie du moment». «Parce que même à l’hôpital saint Pierre de Bruxelles où j’ai été comme chirurgien assistant, c’est cette chirurgie qui est d’application,» soutient-il.
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Celui-ci soutien qu’avec cette chirurgie, l’hôpital de Panzi est entrain de guérir le diabète de type 2, dont l’obésité, et l’hypertension secondaire à l’obésité.
«Par rapport à la chirurgie de l’obésité, le seul traitement curatif pour le diabète type B, donc des personnes obèses ou celles qui souffrent de l’hypertension secondaire à l’obésité, c’est la chirurgie de l’obésité. Et aujourd’hui nous faisons cette chirurgie ici à Panzi. Il y a des patients que nous avons opérés qui étaient diabétiques type B avec l’indice de masse corporelle supérieur à 4 et avec cette chirurgie ils ne sont plus diabétiques moins encore hypertendus. Ceux qui ont des problèmes au niveau de la colonne vertébrale à cause du poids cette chirurgie permet aussi de les aider. Il y a également des femmes qui ont des problèmes d’abdomens tombés à cause de plusieurs naissances avec qui on réalise des chirurgies réparatrices avec esthétique,» a soutenu le Dr Gloire Byabene.
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Celui-ci en a profité pour lancer un appel aux habitants de la RDC en général et du Sud-Kivu en particulier, de faire confiance en l’hôpital de Panzi et son personnel, en recourant à cette technique médicale qui dit-il, offre des soins de qualité à un cout réduit par rapport à l’étranger, grâce à la vision du Dr Denis Mukwege.
Bertin Bulonza