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    L’installation des animateurs de la commune de Minembwe continue à susciter des réactions. Alors que le débat était jusque-là au niveau de la classe politique, le prélat catholique d’Uvira s’est aussi invité dans le débat.

    Dans une conférence de presse tenue ce 1er octobre 2020, l’évêque du diocèse d’Uvira, Sébastien Joseph Muyengo Mulombe; s’est montré très sensible sur cette installation qui selon lui suscite beaucoup d’animosités, et tend à semer des troubles dans la région; compte tenu du traitement «spécial» réservé à la seule commune de Minembwe au détriment de plusieurs autres dans la région.

    Selon lui, cette commune s’étend sur trois territoires, à savoir celui de Fizi, Mwenga et Uvira.

    «Nous regrettons que cet acte loin d’être de nature à faciliter la paix la véritable paix dans les hauts plateaux; suscite au contraire beaucoup d’animosités dans l’étendue du diocèse et de la région et même de la province et du pays; à cause notamment du traitement spécial réservé à ladite commune par rapport aux autres disséminées dans la région; à savoir Sange, Luvungi et Kiliba dans le territoire d’Uvira; Fizi, Misisi, Lulimba et Swima dans le territoire de Fizi; et Kamanyola dans le territoire de Walungu. Alors que la plus part des communes rurales érigées au sein d’un seul territoire; la nouvelle commune de Minembwe s’étend sur les trois territoires administratifs et zones pastorales; en intégrant une bonne partie de la réserve d’Itombwe, à cheval sur Fizi et Mwenga; et une bonne partie de la chefferie de Bavira, vers Bijombo, Kgogo et Kishebwe, ect. Sans oublier de signaler que la RDC compte 250 communes rurales, parmi lesquelles à notre connaissance seule Minembwe pose problème. Dieu seul sait pourquoi.» a-t-il soulevé.

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    Pour Joseph Muyengo, la commune de Minembwe est devenue pour les populations de son Diocèse; le dernier coup de maître après l’échec du pouvoir du RCD «d’obédience Rwandaise»; à l’époque qui consistait à créer un territoire dans la province pour ses frères Banyamulenge; identifiés comme de congolais d’origine rwandaise et d’ethnie tutsi hier.

    «C’était la question de la nationalité hier; aujourd’hui c’est celle de la terre. Mais si on peut attribuer la nationalité à qui la demande et la mérite; on ne distribue pas la terre sous n’importe quelle condition. Aussi plutôt parlé de la commune rurale, nos populations considèrent qu’il s’agit des terres et territoires occupés par défi; ce qui constitue une humiliation pour elles.» a-t-il renchéri.

    L’évêque du diocèse d’Uvira a également évoqué l’implication de la communauté internationale via l’ONU; pour que les populations des hauts plateaux de Fizi-Uvira et Mwenga espèrent à une paix dans la région.

    «Pour nos populations de base particulièrement, nous les appelons au calme et renoncer à toute voie de la violence pour privilégier d’avantage celle qui reste un processus de toujours lent et difficile, mais donne des fruits de la paix. Le pardon et la réconciliation » a-t-il conclu.

    Bertin Bulonza

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