Sud-Kivu : les syndicalistes hausseront le ton au mois de septembre si l’Etat ne respecte pas leur cahier de charges – La PrunelleRDC.info

L’intersyndical du Sud-Kivu donne un moratoire  de quatre mois à l’autorité provinciale pour répondre à son cahier de charge, faute de quoi il envisage mener une série d’actions de revendication pacifique. Cette annonce a été faite au sortir de la cérémonie officielle commémorant la journée internationale du travail, ce 1er mai 2019 dans la salle Kaningu à Bukavu.

C’est le énième, et probablement le dernier, rappel de l’intersyndical à l’égard des  autorités étatiques provinciales.  A l’occasion de la commémoration de la journée dédiée au travail, président de l’intersyndicale au Sud-Kivu, Kyalumba Lugano Padiri, a dit en  avoir marre du non-respect de leurs désidératas par le gouvernement provincial. Dans son adresse aux journalistes, le porte-parole des travailleurs du Sud-Kivu a dit avoir donné un ultimatum au pouvoir provincial pour répondre aux revendications des travailleurs relatives à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

« Au mois de septembre, si rien n’est fait, l’intersyndicale ne ménagera aucun  effort pour mettre tout en œuvre aux fins d’entreprendre toute une série de manifestations pacifiques [bien sûr] devant emmener le pouvoir à régler ce problème de dépôt des cahiers de charges toujours jetés aux oubliettes », a indiqué Kyalumba Lugano au terme de la cérémonie.

Par ailleurs, concernant la mesure consistant à l’amélioration des conditions salariales des travailleurs, conformément au nouveau salaire minimum interprofessionnel garanti [SMIG], le président de l’intersyndicale du Sud-Kivu déplore sa non-applicabilité de la part de certains employeurs. Il regrette même que  « certains délégués syndicaux ont été révoqué pour avoir demandé son application stricte ».

« Comme syndicat, nous disons non… Nous avons demandé la réhabilitation pire et simple de ces délégués qui ont vu leurs contrats de travail résiliés pour avoir demandé l’application stricte du SMIG », a martelé monsieur Padiri Lugano.

Depuis maintenant une année, le gouvernement congolais a revu à la hausse la SMIG  qui est passé de 3 à 5 dollars américains par jour de travail. Cependant, cette nouvelle réglementation n’a pas été suivie d’effets par différents employeurs qui sous-payent toujours leurs employés.

John Achiza

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