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    Les médecins du Sud-Kivu réunis au sein du Syndicat National des Médecins (SYNAMED) ont décrété lundi 11 juillet 2022, un mouvement de grève radicale dans tous les hôpitaux de la province, dans le but d’exiger la prise en compte de leurs revendications par le Gouvernement congolais.

    Ils l’ont fait savoir à l’issue d’une assemblée s générale tenue à Bukavu. Ces médecins indiquent que le Gouvernement avait pris des engagements visant l’amélioration de leurs conditions, mais jusqu’à présent, « rien » n’a été fait en ce qui concerne notamment le paiement de leur prime de risque, ainsi que la majoration de leur salaire.  

    «Au mois d’août 2021, nous avons suspendu la grève parce que le gouvernement actuel avait pris des engagements. Mais jusqu’à présent il n’y a pas de compromis et maintenant nous avons décidé de reprendre notre mouvement de grève,» indique Dr Muhunjuka Bajambaka, Secrétaire exécutif du SYNAMED au Sud-Kivu.

    Ce dernier précise que toutes les urgences ne seront prises en charge, que par un hôpital programmé.

    «Nous allons fonctionner selon des pôles. Nous allons choisir quelques hôpitaux en province. Ce sont ces hôpitaux qui vont faire les rotations de la gestion des urgences. Parce que ce sont les urgences seulement que nous allons prendre en charge,» insiste-t-il.

    Signalons que cette grève s’étend sur toute l’étendue du territoire national. Vendredi 8 juillet dernier, le Ministre de la Fonction Publique avait indiqué avoir exprimé à un syndicat de médecins, le ferme engagement du Gouvernement d’aligner 1.674 médecins restants au quatrième trimestre, au même moment que 3.000 infirmiers et 6.000 pro-santé, administratifs, et autres catégories bien souvent marginalisées, à l’instar des médecins vétérinaires.

    Ce qui a suscité la colère des médecins, qui revendiquent entre autres, l’admission sous statut des 10.000 médecins non mécanisés, l’alignement de plus 6.000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque, mais aussi la prise en compte de l’indemnité de transport et de logement.

    Selon le Ministre Jean-Pierre Lihau, la pression subie par l’enveloppe salariale au troisième trimestre, n’a permis l’alignement des primes qu’à partir du quatrième trimestre de cette année.

    «Il en est de même des allocations logements et transports qui devront faire l’objet d’un atelier spécifique aux fins de leur intégration dans le Budget 2023,» a-t-il indiqué, réaffirmant toutefois la disponibilité du Gouvernement à poursuivre le dialogue avec les médecins.

    Lydie Babone

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