Le bras de fer entre les enseignants et le Ministère de l’EPST se poursuit depuis la récente rentrée scolaire le 4 octobre dernier, lors que les enseignants ont déclaré qu’ils entament une grève jusqu’à ce que le Gouvernement réponde à leurs revendications.
Les enseignants œuvrant dans les écoles conventionnées catholiques, protestantes et publiques tiennent fermement sur leur mouvement de grève, qu’ils avaient annoncé avant même la rentrée. Cela, malgré les multiples rencontres et des pourparlers entre eux et les autorités.
Réunis en Assemblée générale ce lundi 11 octobre 2021 à Bukavu, les professionnels de la craie regroupés au sein du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) ont tous, à l’unanimité, soutenus la poursuite de cette grève sèche jusqu’à la réaction du gouvernement congolais, en répondant à leurs revendications.
Pour Roger Matabaro, Secrétaire provincial du SYECO, la grève et la revendication d’un salaire «est un droit reconnu par la constitution,» et «personne ne peut empêcher l’autre de jouir de ce droit».
Sur l’épineuse question du retrait des enseignants grévistes de la liste de paie par le Services de Contrôle et de Paie des enseignants (SECOPE) sur instruction du Ministre de tutelle, Roger Matabaro indique que cette pratique est «purement illégale» et ne figure dans «aucune règle» régissant les travailleurs au Congo.
« On ne désactive pas un agent de de l’Etat. Ce terme n’existe pas ni dans le statut du personnel de carrière de service public ni dans notre constitution. Je ne sais pas quel soubassement on peut utiliser pour nous désactiver comme il le dit,» a déclaré Roger Matabaro.
Ces enseignants en grève ont plusieurs revendications. C’est entre autres l’amélioration de leurs conditions à travers la majoration du salaire jusqu’à 750 dollars américains, le paiement de leurs collègues enseignants non payés et nouvelles unités, le paiement du deuxième et troisième palier, la suppression des zones salariales, et autres.
Héritier Bashige