Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) en province du Sud-Kivu qualifie l’enseignement à distanced d’une « aventure ».
Ceci est contenu dans une lettre ouverte que la Lucha a adressé au chef de l’exécutive province, Théo Ngwabije.
Dans sa lettre, la Lucha dit avoir constaté avec un grand regret que la mesure prise par le gouverneur de la province est non seulement discriminatoire mais ais aussi « irrationnelle et irréfléchie ».
Elle fait savoir que les radios et télévisions citées en ville comme dans les territoires ne sauront pas couvrir tous les villages de la province.
« C’est entre autres Kabikokole, Zibo, Kakanga, Mbobole (…) à Mwenga, des villages de Ziralo, Shanje, Kishunguti, Lumbishi, (…) à Kalehe. Des villages de Nindja, de Walungu, Kabare, Shabunda, et Fizi en font également parti », écrit la Lucha.
Cette structure citoyenne précise qu’au regard de la précarité dans laquelle vie la majorité de la population du Sud-Kivu, témoigne de cette décision « illusoire », et prise sans avoir fait une étude minutieuse au préalable.
« L’accès difficile au courant électrique, manque d’outils nécessaires, faible couverture médiatique dans des zones reculées où il n’y a ni signal radio, ni réseau téléphonique. D’où notre demande de vous voir revenir sur votre décision, car ce n’est qu’une aventure de plus, voire même, une illusion », souhaite-t-elle.
La Lucha propose au gouverneur de la province d’affecter l’argent prévu pour dispenser les cours à distance, à renforcer le système de prévention et de protection dans les écoles.
« D’autant plus que, des écoles avez des kits d’hygiène pour lutter contre la maladie à virus Ebola, il sera juste question que vous les renforciez en les dotant des thermo-flash, masques, kits de lavages des mains, savons et gel hydro alcoolique. Car le port des masques étant déjà bien obligatoires, devrait aussi être à l’école », pense-t-elle.
Comme initialement annoncé par le gouverneur de la province du Sud-Kivu, l’enseignement à distance à belle et bien commencé en province ce lundi 4 mai.
Joël Mugisho