Le site Ruzizi 1er est prêt pour l’érection d’un marché transfrontalier. C’est la conclusion des consultants en charge de l’étude d’impact environnemental et Social pour la Construction des marchés transfrontaliers de Ruzizi 1, Ruzizi 2 et Uvira ainsi que la construction du poste frontalier de Ruzizi 1er dans la province du Sud-Kivu.
Qu’est ce qui justifie cette conclusion pour le site de Ruzizi 1 ? Pour les consultants, ce site ne présente pratiquement plus de problème. Ils soulignent que selon les consultations avec différentes parties prenantes, les indemnisations ont été effectuées et l’État va prendre des mesures pour restituer au projet les espaces restants occupés par les particuliers.
Pour les experts, les activités prévues dans le cadre du projet apporteront des avantages environnementaux, sociaux et économiques certains aux populations dans la Zone du projet. Sur le plan environnemental , les impacts positifs se manifestent, selon les experts par le reboisement compensatoire des arbres Eucalyptus qui seront abattus, la projection des berges du Lac Kivu et de la Rivière Ruzizi. A cela s’ajoute la gestion des déchets diminuant ainsi la pollution des sols et des plans d’eau.
Ces consultants notent que sur le plan social, ces impacts positifs se manifestent par la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, le développement des activités commerciales et génératrices des revenus, la réduction de l’exode rural et la sédentarisation des jeunes dans leur terroir.
Sur le plan socioéconomique, la construction des infrastructures va permettre aux services à la douane de travailler dans la quiétude, sans embouteillages et pourront recevoir des nouvelles infrastructures modernes et éviteront la fraude afin de maximiser les recettes de l’Etat.
A ces avantages s’ajoutent les efforts des autorités de rendre ce terrain disponible pour servir à la construction de ces infrastructures définitives pour le bien des petits commerçants et des administrations aux frontières.
Pour Adame Zare, ingénieur des Eaux et Forêts spécialiste en évaluation environnementale et sociale et Génie Forestier de Mission, et Tokorokou Expédit, Géographe Environnementaliste, ces études démontrent que le site d’Uvira présente également moins de problème, car sur le plan environnemental, les impacts positifs se manifestent par le reboisement compensatoire des eucalyptus, les palmiers à huile, des papayers qui seront abattus, la protection des Hippopotames. A cela s’ajoute la gestion rationnelle des déchets diminuant la pollution des sols et des plans d’eau.
Par contre, les experts concluent qu’il faut clarifier la question foncière sur le site Ruzizi 2 avec un conflit entre l’administration et un individu, même si l’étude environnementale et sociale s’est avérée concluante.
Ces experts proposent plusieurs mesures d’atténuations pour le succès du projet. C’est autre autres, un plan d’information, d’éducation et communication au bénéfice des ouvriers pour éviter ou réduire la destruction des arbres, un plan de limitation de pollution, etc. A cela s’ajoute la mise en œuvre du plan de recrutement des populations locales afin d’éviter les conflits sociaux, un mécanisme de gestion des plaintes pour prévenir et gérer les conflits, etc.
Présent à ces assises, le ministre provincial du plan et du commerce, Muller Ruhimbika a rappelé que le gouvernement va procéder à la démolition d’autres maisons présentes sur le site Ruzizi 1 (un site déjà indemnisé) pour permettre que ce projet important pour les deux pays se matérialise.
Ces études ont été présentées au cours d’un atelier de restitution des documents de sauvegarde environnementale et sociale tenu à Bukavu la semaine dernière.
Ceci entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands Lacs.