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    Le réseau local de protection des civils dresse un tableau sombre sur le dynamisme des groupes armés dans la région de Fizi-Uvira.

    Dans son rapport mensuel de février 2020, le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC), une organisation œuvrant dans la région de Fizi, Uvira et Mwenga a tracé un tableau sombre sur la situation sécuritaire dans cette région.

    L’organisation révèle que le dynamisme des groupes armés actifs dans la région à conduit à plusieurs affrontements causant ainsi des déplacements massifs de la population, mais également des attaques contre les camps des déplacés et autres villes de la région.

    Pour la région d’Uvira par exemple, cette organisation fait savoir que dans la matinée du 19 Février 2020, des présumés groupes armés Gumino (un groupe armé de la communauté Banyamulenge) et leurs alliés auraient attaqué le camp des déplacés se trouvant non loin de COB de la MONUSCO à Bijombo-centre, dans le groupement de Bijombo, en collectivité chefferie de Bavira, territoire d’Uvira. Elle renseigne que durant cet incident malheureux deux déplacés auraient trouvés la mort.

    Le même rapport indique qu’un policier a été tué à Makobola à la barrière de FONER. Cette situation, renseigne le rapport, aurait causé des altercations causant neuf blessés et deux autres auraient été disparus.

     » Cet incident aurait créé la panique dans le chef de ces déplacés qui sont installés dans ce camp à Bijombo » renseigne le Réseau Local de Protection des Civils qui déplore  » la lourdeur administrative et la passivité dont le COB de Bijombo a fait preuve pour assister ces civils« .

    Dans ce rapport, le RLPC fait savoir qu’en date du 24 février 2020 vers 4 heures du matin, la population des villages de Kishimbwe , Regeja, et Shenge aurait été forcé de se déplacer à Kirungu centre et à Munanira suite aux affrontements entre le Groupe armé Ngumino qui ont attaqué la position de Bilozebishambuke à Biziba dans l’aire de santé de Kirungu, zone de santé d’Uvira en groupement de Kijaga. Ces affrontements sont arrivés  jusqu’aux moyens plateaux d’Uvira vers la foret de Buhonde où jusqu’ici l’insécurité règne et la paix y reste fragile.

    RLPC ajoute que dans le même mois de février à Nyamunindi au milieu de la cité de Kiliba et Runingu soit le 26 février 2020, vers 21 heures, la position des FARDC sur le terrain a affronté et repoussé les éléments de FNL qui voulaient traverser vers le Burundi, où ces malfrats se sont repliés vers les moyens plateaux avec la possibilité de chercher d’autres moyens.

    Citant des sources concordantes le RLPC renseigne que dans les villages de Rugeje, Mahangwe et Tengetenge en groupement de Kigoma, collectivité chefferie de Bafuliru, en territoire d’Uvira il y aurait eu affrontement entre les forces loyalistes, qui pourchassaient les groupes armés FNL en coalition avec les FDLR et les Maï maï. L’organisation signalé que durant ces affrontements, la population civile qui vit dans cette région aurait été forcée de fuir vers Lemera et d’autres seraient descendus vers les moyens plateaux.

    Pour la région de Fizi, le RLPC renseigne que le Jeudi 09 Février 2020 vers 3 heures du matin, les présumés groupes armés Gumino auraient attaqué le village de Musika en groupement Basimunyaka Sud en collectivité secteur de Lulenge en territoire de Fizi incident durant le quel trois personnes auraient été tuées dans leurs maisons et quatre maisons incendiées.

    Pour le lundi 17 Février 2020, le RLPC renseigne que dans la matinée, des présumés Gumino auraient attaqué le village de Mihanda dans les moyens plateaux de la collectivité secteur Tanganyika, au cours de la quelle quatre déplacés auraient perdu leurs vies.

    L’organisation signale également que le jeudi 20 Février 2020 vers 16 heures, des présumés maï maï qui seraient venus des montagnes surplombant Makobola auraient attaqué l’antenne de FONER de Makobola en groupement Babungwe Nord, collectivité secteur Tanganyika, où un policier commis à la garde de cette antenne fut blessé par balle au niveau de bas vendre puis succombant suite à ses blessures quelques heures après.

    Elle a de ce fait, formuler des recommandations aux différentes parties prenantes dans le processus du retour à la paix dans cette partie du pays.

    Au gouvernement congolais, le RLPC demande la restauration de l’autorité de l’Etat pour mettre un terme à ces hostilités, de poursuivre en justice les coupables qui complotent avec ces groupes armés locaux et étrangers en vue de déstabiliser la région et en arriver un tableau sombre. Et désarmer tous les groupes armés locaux et de rapatrier par force les groupes armés étrangers sans condition.

    Il est également demandé aux groupes armés d’enterrer l’arme de guerre et cesser les hostilités afin de privilégier la paix durable, la cohésion sociale entre les communautés.

    Bertin Bulonza

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