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    Un groupe armé nommé «République du Kivu» a vu le jour depuis quelque temps en groupement d’Irhambi-Katana; dans le territoire de Kabare en province du Sud-Kivu, à la limite du Parc national de Kahuzi-Biega.

    C’est ce que confirment plusieurs sources contactées par Laprunellerdc.info. Ces hommes armés seraient entrain de commettre des exactions contre les populations civiles; mais aussi des activités illégales dans le parc, notamment l’exploitation des matières premières, et le braconnage.

    Selon la Société Civile en groupement d’Irhambi-Katana, cela fait un mois depuis que des allégations faisant état de la présence de ce groupe armé sont rapportées.

    Salvator Badesire, président de cette structure, affirme que les différentes autorités ont été mises au courant et ont promis de prendre des mesures pour faire face aux tracasseries de ce groupe armé comme pour plusieurs autres d’ailleurs, actifs dans le territoire de Kabare.

    Le Président du Conseil de la Jeunesse d’Irhambi/Katana de son côté, affirme que ce groupe armé a procédé depuis un temps au recrutement des personnes; qui vont travailler avec eux dans ces activités qu’ils exercent dans le parc.

    «Il y a actuellement 2 groupes armés au niveau du groupement d’Irhambi-Katana. Le plus récent est celui de la République du Kivu, commandité par un Général autoproclamé; dont son nom n’est pas encore connu. Mais ceux qui sont connus c’est «Soleil» avec le fils du milicien défunt «Chisayura». Ce sont eux qui connaissent bien le milieu, dans les villages Chirehe, Kabushwa, Mantu, et Mabingu. Ils sont chargés de recruter les personnes qui  vont travailler avec eux. Ils insécurisent vraiment la population, en particulier de Mabingu et Kabushwa.» dit Heri Kisangani.

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    Celui-ci affirme que cette situation a causé une psychose généralisée dans la population, et plusieurs habitants ne se rendent plus aux champs; craignant pour leur sécurité.

    Plusieurs sources affirment que ce groupe armé a également érigé des barrières à certains endroits, et où les habitants sont obligés de donner de l’argent avant de passer.

    L’administrateur du territoire de Kabare a également confirmé la présence de ce groupe armé dans le groupement d’Irhambi-Katana. Thadée Miderho indique que ces derniers tracassent les habitants qui se rendent aux champs.

    « Je suis informé de la présence de 2 groupes armés qui sont actifs dans ce groupement. Il y a celui de la République du Kivu qui est conduit par un certain Soleil. Et l’autre conduit par un certain Shabani, qui serait lui dans le PNKB. Ils sont là, et ils ont déjà commencé à insécuriser la population, notamment en exigeant des sommes d’argent aux gens qui se rendent aux champs. Ils conduisent également les gens dans la forêt. » dit-il.

    Celui-ci indique qu’un rapport sur cette situation a été transmis aux autorités politico-militaires compétentes; et attend toujours leur réaction après les enquêtes qui ont été initiées.

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    Les principales motivations de ce groupe armé ne sont pas encore connues. Mais l’on se rappelle que les mois derniers, des drapeaux sur lesquels on pouvait lire «République du Kivu»; ont été visibles sur plusieurs artères de la ville de Bukavu. 

    Plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé à cette idée avaient été arrêtées dans le cadre des enquêtes qui avaient été initiées par le Gouvernement congolais. Certains dossiers sont en justice.

    Depuis quelque temps, des nouveaux groupes armés ne cessent de se former au sein du PNKB, dans les territoires de Kabare et Kalehe. Ces derniers se livrent non seulement à l’abattages des arbres, qu’ils transforment en braises, mais aussi au braconnage, et à l’exploitation illicite des minerais au sein du parc. Ils sont également accusés de commettre plusieurs exactions, notamment des tueries, vols à mains armées et kidnappings.

    Depuis, les forces vives locales ne cessent d’appeler les Forces Armées congolaises à intensifier les opérations militaires dans la zone, conjointement avec les écogardes de l’ICCN, afin de mettre la main sur ces miliciens et les juger conformément à la loi.

    Museza Cikuru

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