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    Le Cadre Provincial de Plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale (CCP); demande aux autorités provinciales d’intégrer les recommandations de l’étude sur l’éradication du Covid-19; dans la politique de gestion de cette pandémie en province du Sud-Kivu.

    C’était au cours d’une réunion de restitution organisée ce lundi 23 Novembre 2020; pour présenter aux députés provinciaux et membres du comité de riposte le résultat de l’étude menée sur l’impact du covid 19; sur la mobilité des personnes et de leur bien pendant la période de la pandémie en province.

    Pour le CCP, l’objectif est de se rassurer si durant la période de la deuxième vague qui s’annonce très dangereuse; la mobilité des personnes et leurs biens ne sera pas une porte d’entrée de la maladie dans la province.

    « Nous voulons rédiger une note de plaidoyer en terme de recommandations à adresser aux autorités provinciales, nationales et régionales; par rapport à cette question de mobilité des personnes et de leurs biens. Comment nous rassurer que tout en nous déplaçant, nous ne sommes pas les agents propagateurs de cette pandémie ? Cela demande la combinaison des efforts de tout le monde, bien sûr dans la politique provinciale; que cela soit mis dans toutes les mesures qu’ils vont prendre pour éradiquer la pandémie de Covid-19. Mais également au niveau régional, vous savez que nos frontières sont ouvertes même si c’est limité à une catégorie de personne. Comment nous rassurer que ce déplacement des personnes et de leur bien se fait dans le strict respect de mesures barrières; et éviter que l’un de pays au niveau régional  ne soit pas celui qui transmette le covid-19 dans d’autres ?» s’interroge Solange Lwashiga, membre du CPP.

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    Parmi les recommandations du CPP, figure le renforcement des check point dans la province, et que la population puisse mettre en place des mesures de résilience. Ici, le Cadre fait allusion au domaine économique et culturel. Il rappelle que la province dépend des pays voisins sur la question d’approvisionnement en plusieurs produits vivriers.

    C’est ainsi qu’il propose au Gouvernement de disponibiliser des lopins de terre à des franges de population; des policiers ou des militaires par exemple, en vue de briser cette dépendance et diminuer tant soit peu; la mobilité des personnes et des biens venant des pays voisins.

    Le vice-président de l’Assemblée provinciale qui a pris part à cette réunion, soutien cette idée et demande à son tour aux habitants de se créer des jardins de légumes dans leurs parcelles; pour ne pas dépendre totalement de l’extérieur.

    « Cette deuxième vague du coronavirus est un danger qui nous guette tous. Il n’y a pas d’exception. C’est pourquoi je demande à nos populations de s’adonner aux cultures vivrières et ainsi ne plus dépendre de la production étrangère. Nous voulons aussi appeler toutes les autorités policières et militaires qui ont en charge le mouvement de la population; d’instruire leurs unités placées par ci par là à des barrières érigées dans le territoire, de respecter les droits de l’homme. » A dit Norbert Yabe Ntaitunda.

    Rappelons que cette énième réunion de restitution de résultats de l’étude menée sur l’impact du covid-19 sur mobilité des personnes et de leurs biens; s’est tenue à l’hôtel Elizabeth en commune d’Ibanda, dans la ville de Bukavu, dans le cadre des activités menés par le CPP sur appui financier de USAID.

    Elle a connu la participation des députes provinciaux, des autorités policières et militaires, des membres de l’équipe de riposte, des services sanitaires, et les membres du CPP.

    Jean-Luc M.

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