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    Le commandant de la 33ème Région militaire a qualifié de « malfrats » et de « coupeurs des routes », les acteurs de la Société Civile de Mwenga, dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu.

    Le Général Bob Kilubi l’a affirmé au cours d’une parade mixte (militaires et policiers) qu’il a commandé la semaine dernière au Camp Saïo de Bukavu, conjointement avec le Commissaire provincial de la police en province du Sud-Kivu.

    « La Société Civile de Mwenga c’est une Société Civile des bandits, des malfrats, des coupeurs des routes », a-t-il affirmé, faisant allusion aux dénonciations faites par la Société Civile sur l’implication des militaires dans l’exploitation illicite des minerais dans plusieurs sites miniers à Mwenga.

    Sans donner plus des détails sur cette affirmation, le Général Bob Kilubi a soutenu que les acteurs de la Société Civile de Mwenga se contentent de prendre de prendre des images obscènes des exploitants chinois, qu’ils balancent dans les réseaux sociaux.

    «Oui, je vous l’informe. Leur travail est de prendre seulement des images obscènes, des images des chinois. Ils mettent ça sur les réseaux sociaux. Vous allez les entendre, oh les chinois viennent de je ne sais où, pour l’exploitation minière ! Oh les FARDC sont dans ceci  ou cela,» a déclaré le commandant de la 33ème région militaire, soulignant qu’avant meme son avenement au Sud-Kivu, les militaires étaient déjà déployés à Mwenga et à Shabunda.

    «Mais avant que nous nous ne soyons là, le déploiement ou le redéploiement des militaires et des officiers avait déjà eu lieu à Mwenga jusqu’à Shabunda. Avant même que les chinois ne viennent, les militaires étaient déjà  là,» a précisé le Général Bob Kilubi.

    Il faut dire que cela fait plusieurs jours que les acteurs de la Société Civile dénoncent la présence des militaires dans des carrés miniers dans plusieurs parties de la Province du Sud-Kivu. Pour la Société Civile, ces militaires sont soit commis à la garde des exploitants miniers souvent accusés d’exploiter illégalement, ou soit eux même y font carrément des activités d’exploitation minière. Ces acteurs de la Société Civile parlent souvent d’une complicité des responsables de l’armée dans le Sud-Kivu, car pour eux, il est inconcevable que des militaires soient commis dans des activités leurs interdites légalement. Selon plusieurs observateurs, ce sont ces différentes dénonciations qui auraient provoqué la colère du numéro un de l’armée dans la province du Sud-Kivu.

    Honneur-David Safari.

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