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    Dans un mémorandum adressé au Gouverneur de province du Sud-Kivu, et dont copie est parvenue à Laprunellerdc.info; le bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu demande le « recadrage » du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL).

    Dans cette correspondance, le Bureau de coordination de la société Civile du Sud-Kivu indique avoir été saisi par la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), la Fédération des Organisations Paysannes du Congo (FOPAC); et plusieurs autres bénéficiaires du projet PICAGL, sur le retard pris par le projet, contrairement à ses prévisions.

    Selon la société Civile du Sud-Kivu, le projet étant prévu pour 5 ans et ayant été lancé officiellement en mars 2018;  devra donc prendre fin en mars 2022. Mais pour elle, les bénéficiaires directs veulent le voir produire des résultats escomptés comme initialement prévu.

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     » Les bénéficiaires directs estiment qu’à deux ans et demi, et à la veille de la saison agricole B; les indicateurs réalisés qui permettent d’atteindre les objectifs du projet, à savoir la production et la croissance du secteur agricole, sont très faibles; » note la société Civile du Sud-Kivu.

    Cependant, la société civile dit avoir constaté une « absence » d’un cadre de Concertation inclusif sur le suivi et évaluation du projet.

    Par nécessité de pro-action conformément à la déclaration de Paris sur la coordination de l’aide au développement; le Bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu souhaite qu’une réunion mixte PICAGL, leads internationaux d’exécution bénéficiaires locaux; soit tenue sous la présidence du Gouverneur de la province; « en lieu et place d’une journée portes ouvertes projetées le 8 février prochain par les gestionnaires dudit projet ».

    Dans son mémorandum, la société Civile Civile renseigne que les rapports financiers du projet pour les exercices comptables 2016 à 2018; font état des dépenses de 3 163 040 dollars dépensés pour l’ensemble du projet.

    La société Civile du Sud-Kivu fait savoir que le solde sur le compte PICAGL du 31 décembre 2018 était de 12 580 562 dollars; pourtant selon la société Civile, la banque mondiale avait déjà versé une somme de 15 743 602 dollars à la fin 2018.

    Les rapports financiers 219 et 2020 réclamés par la Société Civile

     » Nous n’avons pas pris connaissance des rapports financiers 2019 et 2020 que nous exigeons conformément à la déclaration de Paris; sur la gestion de l’aide au développement et même la redevabilité en matière d’emprunt extérieur ; » insiste la société Civile.

    Une fois le solde connu, la société Civile pense qu’il sera important de présenter le nouveau plan budgétaire pluriannuel par saison agricole; pour les deux ans restantes du projet.

    «  Les indicateurs des résultats annoncés par le projet étaient globalement flatteurs. A ce jour, il est important d’effectuer une évaluation à mi-parcours, impliquant de nouveau les parties prenantes «  note la société Civile.

    Pour ce faire, le Bureau de coordination de la société Civile du Sud-Kivu exige du projet : Une plus grande transparence dans la gestion du projet en intégrant les représentants des bénéficiaires dans une commission de sélection des projets.

    La société Civile du Sud-Kivu exige entre autres, l’évaluation à mi-parcours, le recadrage du projet pour l’échéance restant à courir; le respect des procédures de passation des marchés conformément aux manuels des procédures et de la réglementation en vigueur.

    Pour finir, le bureau de coordination de la société Civile du Sud-Kivu exige l’accélération de traitement des dossiers; la suppression de l’Unité Nationale en faveur de deux unités basées en province (Kalemie,Bukavu), en responsabilisant davantage les gouvernements provinciaux concernés.

    Bertin Bulonza

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