C’est une posture claire que prend Josué Boji, l’ancien Directeur de Campagne de Modeste Bahati Lukwebo, autorité morale de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), lors des dernières législatives nationales et provinciales.
Dans le débat autour des candidats gouverneurs dans la province du Sud-Kivu, celui-ci a pris tout le monde de court. Il appelle à soutenir Telexy Rubuye, le candidat indépendant présenté aujourd’hui comme le concurrent sérieux de Théo Ngwabidje Kasi de la Coalition AFDC-CACH.
Josué Boji ne cesse de multiplier des messages de soutien à son candidat mais aussi d’interpellation à l’égard des leaders politiques du Sud-Kivu.
Dans un message, il appelle même à « revoir les alliances ».
«Nous devons aider nos leaders à comprendre que la base ne veut plus de dictats de ceux qui ont mis notre province à genoux à partir de leurs salons climatisés à Kinshasa, imposant au peuple des dirigeants qui ne sont pas redevables au peuple mais aux barons de Kinshasa. Nous voulons une coalition de nos leaders pour la gestion du pouvoir et le partage des responsabilités selon la volonté du peuple du Sud-Kivu, de leur base naturelle et non selon un partage décidé ailleurs et pour des intérêts obscurs message…Revoyez vos alliances, c’est le message de la base » recommande-t-il dans un récent post sur le réseau social Whatsapp.
Cette position de Josué Boji démontre clairement la division qui existe à ce jour dans le Front Commun pour le Congo (majoritaire à l’assemblée provinciale) autour de la gestion de la province du Sud-Kivu. Si l’alliance AFDC-CACH est présentée comme celle du FCC-CACH pour diriger la province, elle ne reçoit pas clairement l’adhésion de tous les leaders politiques de cette famille politique, notamment ceux de l’ancien parti au pouvoir le PPRD. L’avis démontre également les contradictions à l’interne même des partis politiques autour de cette élection du Gouverneur.
Pouvons-nous parler des simples divergences ou d’une crise palpable entre acteurs de l’ancienne famille politique de Joseph Kabila ? En tout cas, le premier test sera l’élection du Bureau provisoire de l’Assemblée Provinciale avant d’entamer l’étape du Gouverneur et son adjoint. « Et là, tout encore négociable » commente un acteur politique.
Rendez-vous donc le 15 mars prochain à l’Assemblée Provinciale pour savoir celui qui sera à la tête du perchoir. Peut-être que ce sera le « début de la suite » des plus grandes tractations politiques de la provinces entre notamment des partis politiques mais aussi et surtout entre « notables ».