Accès Humanitaire

    La Société Civile fustige la persistance des barrières « illégales » dans plusieurs coins du territoire de Shabunda, sur la route nationale N°2, en province du Sud-Kivu.

    L’information est contenue dans une lettre adressée au Commandant de la 33ème région militaire, et dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.

    Dans cette correspondance, la Société Civile du groupement de Baliga évoque un montant estimé à 30.000 francs congolais, qui serait dépensé par chaque passant sur la route Mulungu-Kamituga, ou sur le tronçon Mulungu-Nzibira sur la route Kimbili, « quel que soit le motif du voyage et sans aucune preuve de paiement ».

    «Même les malades transférés, les enfants, voire même des élèves, sont obligés de payer à ces barrières. Nous nous retrouvons dans l’incapacité d’acheter la sécurité que ces militaires sont pourtant appelés à nous assurer,» fustige cette structure citoyenne.

    Pour exemple, la Société Civile cite les barrières basées à Butwa et Nyabongo situées à 20km de la ville de Kamituga, et où 2000FC sont exigés par passager.

    Mais aussi celles de Lusungu et Mboza installées par les FARDC de Kamituga, et d’autres barrières de Mambalu, Pelouze/Lwigi, Tukumbi et Kampemba, érigées par les FARDC de Shabunda, où chaque personne est obligée de payer 1.000 FC pour traverser.

    Une autre barrière serait située au niveau du pont Liane, sur la rivière Kiliboze, et où la Chefferie de Wamuzimu exige à chaque passant 500 FC. 25 barrières en tout, sur une route d’environ 70 km, selon la Société Civile. Cette structure rappelle au Commandant de la 33ème région militaire que ces genres de « tracasseries » sont interdites depuis 2016, par le commandant du secteur opérationnel de Sukola 2.

    «Nous vous demandons de prendre notre réclamation au sérieux avant que le pire n’arrive […] Nous sommes encore bien colonisés par les FARDC, comme à l’époque du Président Mobutu,» déplore cette structure.

    Isaka Kijana

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