La société civile du Sud-Kivu demande à l’autorité provinciale de surseoir la taxe sur Passager/tourisme qui crée polémique et indignation dans la province du Sud-Kivu.
Dans une correspondance datant du 18 octobre, la Société Civile conteste son caractère légal et alerte sur les irrégularités dans la perception de cette taxe.
« Nous estimons que non seulement il est impensable que nos compatriotes soient appelés touristes dans leur propre pays mais aussi cette taxe à conflit énerve la Constitution de la République Démocratique du Congo en son article 30 qui garantit la liberté d’aller et de revenir à tout citoyen en disposant que « toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement, d’y fixer sa résidence, de le quitter, d’y revenir dans les conditions fixées par la loi…». Par ailleurs, il apparait clairement que cette taxe est illégale et irrégulière d’autant plus que nous ne savons rien de contrepartie que celle-ci engendrerait outre son manque de soubassement juridique » dit la correspondance de la Société Civile.
Cette correspondance arrive après plusieurs autres interpellations des activistes des droits de l’homme et des citoyens qui demandent au Gouverneur de retirer cette taxe de 800 Francs Congolais « qui asphyxie les citoyens dans leur propre pays».
Pour rappel, la perception de cette taxe sur passager instaurée à Bukavu depuis quelques temps et qui avait fait polémique se paie désormais à la frontière et aux ports et est assurée par la Direction Générale des Migrations, DGM.