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    Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu a tenue ce mardi 30 mars 2021, sa toute première réunion hebdomadaire depuis son investiture. Au cours de cette séance, il a passé en revue les différents maux qui gangrènent actuellement la province; qui selon lui, est « en difficulté sur tous les plans».

    Dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, les présidents des noyaux et des sous-noyaux, des délégués des organisations et composantes de la Société Civile ont évoqué l’insécurité grandissante; la dégradation des infrastructures, notamment la RN2 et la RN5, la spoliation de certains biens de l’État par certaines autorités provinciales; ou encore la problématique au tour du vaccin Covid-19 au Sud-Kivu.

    Adrien Zawadi, Président du Bureau de Coordination de la Société Civile; indique qu’il y a l’insécurité partout dans la province du Sud-Kivu, sous l’œil inactif des autorités. Il fustige aussi l’infiltration signalée des éléments armés étrangers dans la partie sud de la province; alors que plusieurs groupes armés sont déjà actifs dans la zone.

    Au niveau de la gouvernance, la Société Civile a évoqué la question des Partenariats Public-Privé signés entre le Gouvernement et des sociétés; et dont la population ne voit aucune issue, selon elle. «La province est en difficulté, et il faut responsabiliser les députés provinciaux qui ont ouvert leur session de mars, afin qu’ils interpellent les autorités qui doivent relever tous ces défis,» dit-il.

    Sur le plan sanitaire, les participants notent que la pandémie du Coronavirus est une réalité en province; mais que la population du Sud-Kivu n’est pas prête pour le vaccin annoncé, étant donné que selon le Bureau, «ces vaccins sont déjà contestés par les pays qui les ont fabriqués».

    « Et pour la question de l’éducation, il est ressorti que la prime est revenue de manière honteuse; et que malgré l’intention du gouvernement de rendre la gratuité effective, il y a un conflit aujourd’hui entre les parents et gestionnaires des écoles, » regrette Adrien Zawadi.

    Celui-ci promet que le Bureau de la Société Civile va se prononcer incessamment pour que tout soit tiré au clair; afin que la population sache « si l’on est encore dans la gratuité ou encore dans le système de la prime». Selon lui, il est temps de mettre définitivement fin à la prise en charge des enseignants par les parents, «car 25 ans après, les parents en ont assez.»

    Abiud Olinde

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