La dépénalisation de l’avortement est partielle en RDC. Il est autorisé dans certaines circonstances et doit être fait selon les normes de l’organisation mondiale de la santé l’OMS mais aussi dans le respect strict de la loi.
Cette précision est du colonel Eyanga, le vice-président du conseil de suivi du protocole de Maputo en République Démocratique du Congo.
un atelier de sensibilisation sur l’article 14 du protocole de Maputo à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la dépénalisation de l’avortement, il a été révélé que plusieurs études ont prouvé que la Rdc contribue à 50% dans le monde, des femmes qui meurent par avortement clandestins.
Ces études indiquent aussi que 3 femmes meurent chaque heure en Rdc en voulant donner vie.
Plusieurs personnes pensent que la légalisation totale de l’avortement et la contraception diminueraient les avortements clandestins mais aussi le taux de la mortalité maternelle
“Ici il est question de voir la réalité en face, aujourd’hui. La question des avortements clandestins est un problème de santé publique car beaucoup des femmes en meurent. Je ne vois pas pourquoi le gens doivent baisser le visage devant une réalité telle qu’elle qu’on peut même considérer comme une catastrophe dans la société. C’est question de dépasser un peu nos limites, nos croyances pour voir les choses d’une manière évolutive positive et d’en parler.la dépénalisation permet aux femmes d’avoir l’accès aux soins lors de l’avortement mais aussi dans des pays où les femmes ont accès aux soins d’avortements, le cas baisse parce qu’après on leurs apprend à faire la contraception.” souligne Robert Wangachumo, défenseur des droits de femme et personnel judiciaire.
Pour lui la société devrait cesser de stigmatiser les femmes et de le comprendre car chaque avortement a une raison.
De son Côté le colonel Eyanga précise que tout avortement fait sans respect des normes est punissable
“D’abord la dépénalisation de l’avortement est réservée à une catégorie des femmes. Il doit être fait dans le strict respect de la loi et de normes publiées par l’OMS et le ministère de la santé. L’’avortement doit être médicalisé et sécurisé. Il doit être fait par un agent de santé qui a suivi une formation complète en avortement et contraception. Donc par un médecin, un infirmier ou une sage-femme. L’avortement légal doit se passer dans un centre de santé ou un hôpital agréé par le ministère de la santé. Pas par n’importe qui et n’importe où. Tout le monde a son travail et on doit respecter celui des autres. Tout avortement fait en dehors de ce cadre est considéré comme un avortement criminel est cela est punissable par la loi.” Explique Le colonel Eyanga en s’appuyant sur le protocole de Maputo et la constitution du pays.
Par contre certaines participantes ont rejeté cette idée et pensent que la vie humaine est sacrée “la vie est tout ce que nous avons de précieux. On doit la protéger peu importe les conséquences. Nous on a grandis dans une société où l’on nous apprend que la vie est sacrée. Or un fœtus a déjà une vie. Moi je dois le protéger malgré tout” indique une participante a cet atelier.
Signalons que le protocole de Maputo en son article 14 aborde la question de l’accès de la femme à l’avortement médicalisé et l’autorise dans les situations particulières à savoir lorsque la grossesse met en danger la santé mentale ou physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus, en cas de viol, d’agression sexuelle ou encore d’inceste.
A Bukavu pour commémorer cette journée, la solidarité de femmes pour le développement intégral en collaboration avec le ministère provincial de la santé, association de femmes juristes du Congo, l’Observatoire de la Parité…a organisée une activité de sensibilisation sur l’article 14 du protocole de Maputo à l’hôtel Horizon, Quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda.