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    La Chine a demandé aux 6 sociétés minières exerçant en territoire de Mwenga, qui ont été suspendues par le Gouverneur du Sud-Kivu, d’arrêter «complètement» leurs activités et quitter la province du Sud-Kivu «dès que possible».

    Le Directeur général du Département des affaires africaines au Ministère chinois des Affaires étrangères, Wu Peng qui l’annonce, informe qu’après cette suspension par les autorités congolaises, des enquêtes ont également été menées par la partie chinoise.

    Celui-ci dit soutenir les autorités congolaises, dans la répression des activités économiques illégales, qui violent la loi congolaise. Dès le départ, ces 6 sociétés suspendues étaient accusées de non-respect du code minier congolais, et de destruction de l’environnement dans le territoire de Mwenga.

    «Récemment, Le gouverneur a ordonné à six sociétés minières chinoises et sino-étrangères de la province du Sud-Kivu de suspendre les opérations liées aux activités minières illégales. Nous soutenons la RDC dans la répression des activités économiques illégales conformément à la loi. Après des enquêtes menées par la partie chinoise, les autorités compétentes des provinces du Zhejiang et du Jiangsu ont ordonné aux entreprises impliquées de respecter l’ordre du gouvernement local de la RDC et d’arrêter complètement les activités concernées et de quitter la province du Sud-Kivu dès que possible,» a déclaré Wu Peng, mardi dernier.

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    Notre source indique que la Chine n’autorisera « jamais » les entreprises chinoises entrées en Afrique d’enfreindre les lois et réglementations locales.

    Selon Wu Peng, ces sociétés seront également sanctionnées par le Gouvernement chinois.

    «De plus, les sociétés liées seront punies et sanctionnées par le gouvernement chinois. Les autorités compétentes du Fujian et d’autres provinces mènent des enquêtes et prendront des mesures. Nous n’autoriserons jamais les entreprises chinoises entrées en Afrique à enfreindre les lois et réglementations locales,» soutient-il.

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    Pour rappel, six sociétés minières chinoises et des coopératives minières exerçant leurs activités dans les chefferie de Luindi et de Wamuzimu en territoire de Mwenga au Sud-Kivu, ont été suspendu par le Gouverneur Théo Ngwabidje, après des accusations de violation du code minier, le non respect des cahiers des charges, la destruction de l’environnement, l’utilisation des militaires dans les sites miniers, et autres.  Parmi ces sociétés, Yellow Water Ressources, New Oriental Mineral, Oriental Ressources Congo Sarl, BM Global Business, Group Cristal Service et Congo Blueant Mineral.

    Même si cette décision de suspension a été contestée par la Ministre nationale des Mines, la Chine avait déjà déclaré soutenir cette décision des autorités congolaises envue de maintenir l’exercice des activités minières dans la légalité. La Chine avait promis de non seulement suspendre les opérations de ces entreprises, mais aussi leur demander d’arrêter les activités concernées.

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    Pendant ce temps en territoire de Mwenga, ces entreprises minières continuaient normalement à exercer leurs activités. Ce qui a fait à ce que des structures citoyennes organisent des manifestations pour dire non à cette exploitation illégale des ressources naturelles, mais aussi exiger le retrait des militaires dans les sites miniers, fustiger le non respect du code minier et des cahiers des charges signés avec les communautés locales, mais aussi demander aux autorités de mettre fin à la destruction de l’environnement et la pollution des eaux de rivières par ces entreprises chinoises.

    La dernière manifestation remonte au lundi 13 septembre dernier à Kitutu, où une journée ville-morte a été décrétée par des organisations de la Société Civile, mais celle-ci a tourné au vinaigre, après que des éléments de la Police Nationale Congolaise et des Forces Armées de la RDC aient tiré à balles réelles et coups de gaz lacrymogène sur des manifestants, dans cette partie de la chefferie des Wamuzimu.

    Abdallah Mapenzi

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